samedi, avril 02, 2022


les mots 

sont ce qui colle au réel


je les utilise pour pousser 

le réel

pour tirer le réel dans 

le poème


ils sont ceux avec quoi 

je tiens

rien d'autre


















ils sont aussi valables en eux-mêmes

que la corde à laquelle

il n'y aurait rien à y attacher


le 
poème parfait 
a

un vocabulaire infiniment réduit




être là

comme la terre

quand l'ombre recouvre 

l'herbe humide


*

cœur lumière lampe

petite ceinture

tristesse de fil blanc


une rivière


la langue bleue du rivage

une barrière d'aiguille clôture ma mémoire















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire