Beaucoup d'encre
a coulé depuis le déclenchement mondial
de la crise du
Covid-19
Et pourtant,
les réactions des philosophes
sur la question laissent entièrement à désirer
Le plupart ont pris pour argent comptant la narration officielle faite de ladite "crise", et n'ont pas songé à interroger les fondements mêmes de cette narration, pourtant d'évidence cousue de fil blanc en tous ses points stratégiques.
C'est fort des concepts développés dans son livre-référent, Système du pléonectique, que Mehdi Belhaj Kacem montre que les questions les plus cruciales de la philosophie moderne sont reposées à tout nouveaux frais à la faveur de cette "crise", montée de toutes pièces par les plus hautes institutions supranationales et les plus puissantes multinationales du monde.
Par exemple :
Qu'en est-il du concept,
crucial dans la modernité philosophique et politique, d'"anarchie"
?
Qu'en est-il du critère
de rationalité dans le discours, à la lumière
de cette "crise"
?
Qu'en est-il,
après Heidegger, Lacan, Badiou ou Schürmann,
du concept de vérité, à l'ère de la technoscience devenue folle
?
Que penser du concept de "nihilisme",
ou de ce que Lyotard a appelé "la fin des grands récits"
?
Que faire encore des notions politiques
de "gauche" et de "droite",
quand on les subsume à l'impératif totalitaire
du biopolitique
?
Quel lien unit-il,
depuis nos origines, le concept de science
au concept de politique
?
Pourquoi l'insurrection des gilets jaunes,
à partir de novembre 2018,
a-t-elle signifié
un événement aussi prophétique que salutaire,
jetant rétroactivement
un éclairage saisissant sur la "crise du Covid-19"
?
Comment repenser l'éthique,
quand l'impératif catégorique moderne
se réduit à la peau de chagrin d'un "pense,
vis et agis en toutes circonstances de façon à ne pas à attraper,
ni transmettre,
un virus"
?
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