jeudi, novembre 11, 2021



taisons-nous 

chaque bruit 
ne sert qu’à faire apparaître le silence 
en le déplaçant

marchons pieds nus 

alors
cette vie secrète 
on a le sentiment de l’enfermer 
avec soi quand on va tout tremblant tirer le verrou

































nous ne sommes
nous
les vivants
que des morts 
qui ne sont pas encore entrés
en fonction 


























en nous donnant au mystère des choses 

en leur réalité unique

nous oublions 

le monde de la causalité


lorsque toutes les choses 

sont considérées avec équanimité

elles retournent à leur nature originelle




















ne cherchez pas 

le pourquoi des choses 

vous éviterez ainsi 

de tomber dans le monde des comparaisons


lorsque la tranquillité se meut

il n'y a plus 

de mouvement 


lorsque le mouvement s'arrête 

il n'y a plus 

de tranquillité


























elle consulte 


elle attendait 

elle a sursauté 

elle ne s’y attendait plus

elle a laissé traîner son téléphone

elle a l’impression que tout se renverse

elle est maladroite

elle ne sait plus rien faire

elle se trouve contrainte

elle tente de se concentrer 

elle choisit



un message

un meuble, 

un escalier

une porte

une fenêtre

une nouvelle porte

un danger

un éclair de lumière

une indécision

un parquet glissant

une sonnerie 

une vibration

un doute

un changement de température

une voix

une totale impuissance

une troublante agilité

un peu de sérénité 



les cernes 

font partie de la transformation





















est-ce

un cas de déroute

que de ne pas atteindre

d'objectifs

?


une bouture de végétal sensible

se vit en croissance 

suspendue


vie et mort

graines et ensemencement

vol au vent




















recherche de fuites


elle n'est pas seule

elle 

n'appartient cependant pas à un groupe

plutôt à

un ensemble aux contours hésitants

du genre

tribu décimée


















applique-toi au détachement

concentre-toi dans le silence 

conforme-toi à la nature des êtres 


sois sans égoïsme

alors le monde sera en paix























rien n’est policé par une quelconque mise à distance ou à l’abri pas plus que par les empreintes de l’histoire 

tout est au fond livré au vent qui fait également courir les herbes et les nuages et qui fait galoper le temps sur les croupes longues des montagnes rabotées par l’âge


aucun obstacle à son souffle sinon quelques forêts de hêtres mais loin de l’arrêter elles lui servent de bouche de relance et de porte-voix 

qui a écouté le vent d’hiver ameuter tous les horizons sait à jamais que sous la vie il y a des régions secrètes dont rien ne permet de conclure si elles sont une menace ou bien si à la manière des caves elles abritent des provisions d’avenir


















les frontières de l'Ultime

ne sont pas gardées par des lois


si l'esprit est illuminé par l'identité

toute activité cesse en lui


une fois les doutes balayés

la vraie confiance luit

forte et droite


rien à retenir

rien à se remémorer