samedi, octobre 30, 2021




 

dans 
les ombres indécises 
d'

une lumière qui va bientôt mourir 

avant que la tombée du jour 

ne se change en nuit 

précoce




















elle aime 

à errer sans penser 

parmi ce que devient la ville et

elle avance 

comme si tout était irréparable


elle savoure

avec son imagination plus qu'avec ses sens

la tristesse diffuse 

qui la hante



















résumé 

Heroes are heroes are heroes est le premier livre de 

Manuel Joseph


il essaie de faire entrer dans le texte et dans la poésie ce qui leur est en principe le plus étranger  l’image le son leurs dérèglements le bruit, la fureur et la violence contemporaines   l’holocauste et la guerre du Golfe  toutes les guerres et tous les massacres la publicité le mensonge politique l’oppression sous toutes ses formes  soft et hard ce livre étonnant qui porte en lui très certainement les ferments de l’un des renouvellements possibles de la littérature procède par montages collages et court-circuits


***

















Amilka aime Pessoa   

Manuel Joseph


Amilka aime Pessoa


il 
s’agit bien ici 
d’

un récit 
qui s’évertue à ne pas 
s’agiter


1
Idolâtrie de l’hétéronymie 


peu de choses à en dire à l’heure où Brandt équivaut à Siemens qui équivaut à Hoechst qui possède Roussel-Uclaf France/RU-486


2
Banalité de la dépendance 


nulle gloire à ti(t)rer de quelque  conduite addictive   que ce soit

Patauge en Weston ou Pataugas dans ton vomi, tu dépends. De ceux qui vendent cf. supra


3
Prosopopée de la psychiatrie 


psittacisme suffira

et / ou ataxie

les psys des tétraplégiques de la conscience


4
Farewell ma lovely 


le roman est noir par essence 
quand le sens est 
unique


5
Arrêtons de noyer le poisson


ce texte 
a été écrit sous la pulsion de l’ennui 
provoqué 
par 

un sevrage brutal 

quand encore les membres suivent 

il est ici encore entendu 

la main droite


6. Immunité de l’identité


la victime Sophie 

a coupé ses cils et la coupable a aéré la poiscaille

l’information ne se dilue pas

elle délite




P.O.L















Orion 

se confond avec l’horizon


la distinction 

entre 

le proche et le lointain

entre 

le ciel et la terre 


s’
efface au profit 
d’

une profondeur abyssale






























où est l'homme
qui n'a pas exploré la nature
abyssale

?

comme il est des sites célèbres qu'il faut que tout voyageur ait visités il est des lieux de fantaisie et des états imaginables qui se forment dans toutes les têtes et y répondent ingénument à une même et irrésistible curiosité 




dans 
l’expérience quotidienne 
l’invisible est toujours présent 
puisque le sujet ne voit pas ce qui est derrière lui 
hors du regard 
donc des 
mots


comment 

rendre compte 

de cette dimension inaccessible

de cette expérience 

des limites 


?