mardi, octobre 19, 2021


tout lecteur s’est 

un jour 

inquiété de ceci face à 

un texte 


comment bien lire 


il est étonnant 
que personne ne se demande comment 
mal lire































C’est pourtant loin d’être une évidence. 

Il faut de l’art, de l’adresse, de la ruse pour pratiquer une mauvaise lecture véritablement inspirée. 

Une fois cela admis, vous cesserez de faire uniquement de la lecture une expérience de l’interprétation objective, de la collaboration avec le texte, de l’ordre, de la patience, de la concentration. 

laissez-vous envahir par vos passions
laissez flotter votre attention
lisez de travers
sautez des pages 

C’est ainsi que vous transformerez ce que vous lisez pour le réinventer. 

Vous en conviendrez alors : 

la mauvaise 
lecture est souvent 

une excellente manière de lire


Maxime Decout
Eloge du mauvais lecteur

2021
160 pages
ISBN : 9782707346629
16.00 €



































 







le souffle 

est 

une notion 
cardinale du taoisme





























dans 
la tradition orientale en particulier 
taoïste 

le 
qi 
est 

le principe de vie fondamental
l’énergie universelle
le souffle 
ou encore 
l’essence


le 
qi 
est 

cette force 
qui crée fonde et anime 
l’univers entourant toute chose

c’est 
une notion 
à la fois métaphysique et physique


le qi est à la fois un point de départ un vecteur et un résultat Il évoque le souffle le principe de vie issu du centre primordial ou tao l’esprit ou dans une perspective chrétienne le Saint-Esprit ou le Verbe le plan la loi cosmique qui génèrent et régissent le monde manifesté


central dans les cultures chinoises et japonaises le qi aurait en réalité été importé de l’Inde ancienne Dans l’hindouisme le prana est le souffle vital  l’énergie sacrée de l’univers Ce concept se trouve d’ailleurs au cœur de la pratique du Yoga


*


Au sein de cette cosmologie traditionnelle, le qi joue donc un rôle central. 

Les savants de la Chine antique s’intéressaient beaucoup aux vents et à leurs influences supposées, bénéfiques ou maléfiques ; le qi est ainsi conçu comme un souffle, le souffle vital qui donne au monde et aux êtres leur forme, les relie entre eux, et les transforme sans cesse, définissant les cycles auxquels ils sont soumis, la succession de leurs qualités. 

En apprenant à comprendre et à maîtriser cette force qui relie son corps et son esprit au cosmos, l’être humain peut donc espérer découvrir la loi naturelle du tao, et, ainsi, l’harmonie.


Cette vision du monde a très tôt structuré, et structure encore les mentalités chinoises. 

Les Chinois ont baigné dans le qi depuis deux millénaires 

Tchouang-tseu a écrit 

l’homme 
baigne dans le qi 
comme le poisson dans l’eau


Les taoïstes ont donné à la théorie du qi de nombreuses applications, dont la plus riche est sans doute l’étude du corps humain.


Dans 

la médecine chinoise 

aussi tout est question de 

qi 



L’idée centrale de la physiologie chinoise qui se met en place durant les premiers siècles de notre ère, quand s’impose cette cosmologie corrélative, est que chaque homme reçoit à sa naissance une certaine quantité de qi ; quand celle-ci s’est épuisée, il meurt. 

Suivant ce principe, énoncé pour la première fois par Tchouang-tseu, l’homme peut, en interagissant avec le qi cosmique, s’en nourrir, et ainsi déjouer son destin en prolongeant sa vie. 

Pour ce faire, on peut ingérer du qi par des exercices de respiration, ou renforcer son qi intérieur par la méditation ; mais aussi contempler des fleurs, des arbres, et autres éléments naturels pour absorber leur qi (en se nourrissant, donc, de leur beauté).