mardi, juin 08, 2021


un jour de sommeil

comme

une pause frappée d'idiotie 


l'amour peut-il éveiller 
une chose 
passée et ne pas la voir 
au présent


un rectangle 
de verre indispose le regard


































un fruit 
passe 
d'
une paume 
à 
un coude

c'est

un angle


il est 
difficile de sortir 
d'

un cercle


entre le simple et le donc

il y a

un abîme


une lame 
ne saurait entamer l'étoffe


il existe

une autre syntaxe

une distance nouvelle

une minute insoutenable 


la 
désorientation 
d'

un corps

une ligne blanche


la pensée elle

nous dit que la caverne n'était pas

une simple obscurité


c'est 

un faux pas


















l'
amour 
d'

une description

une réalité singulière


sa fragilité lui sert d'expédient 

captifs

ce qu'on a devant les yeux

physique de l'ombre

ce sont des vivants

les cercles d'appartenance

le corps voisin

bercement matériel





















CRJ

l'usage et les attributs du cœur

transition intime de l'événement 

























aimer 

un arbre c'est être 

un exilé permanent

































il y a des arbres

il y a des gens

mais 

il n'y a pas de métamorphose 

juste 

une magnifique fluidité
dans le cadre de laquelle l'un peut être l'autre
au gré de l'envie et des circonstances



l'arbre en tant qu'homme 

l'arbre en tant que poète



nul besoin de poésie 

ils l'appelèrent simplement  jardin

ce fut ainsi que tout débuta


mon besoin de devenir 

un arbre 

était celui de revenir au temps lent



L.A.Photographies Vercors plaine de la Queyrie juin 2021





















aimer devenir revenir
un arbre
un exilé