samedi, juin 05, 2021


Thoreau 

affirme que la marche 

littéralement

structure la littérature comme 

une charpente avec le dessin qui en découle 


la ligne est toujours

tranquillement 

une forêt modifiée



*



















une couleur 

à chaque sentiment ou à chaque 

allégorie


la Virginité 
sous le Domino couleur d’invisible

la Pudeur  
sous le Domino couleur de rose

l’Ardeur  
sous le Domino incarnat

l’Espérance 
sous le Domino vert

la Fidélité  
sous le Domino bleu

la Persévérance 
sous le Domino gris lin

la Langueur 
sous le Domino violet

la Coquetterie 
sous différents Dominos

les Vieux Galants et les Trésorières Surannées  
sous des Dominos Pourpres et feuilles mortes

les Coucous bénévoles 
sous les Dominos jaunes

la Jalousie Taciturne 
sous le Domino gris de maure

la Frénésie ou le Désespoir 
sous le Domino noir































H


le monde est un 

n’a été créé 
par aucun dieu ni par aucun homme 

a été est et sera 

une flamme éternellement vivante 

qui s’embrase 
et s’éteint selon des lois 
déterminées





















E

il ne peut y avoir de centre 
puisque l’univers est 
infini

tous les sens 
sont des hérauts du vrai

toujours et partout 
les choses s’accomplissent dans 

un mouvement incessant



D

convention que la couleur

convention que le doux

convention que l’amer 

en réalité 

il n’y a que des atomes et du vide


c’est de l’assemblage des atomes 

que naissent toutes les qualités sensibles


les principes véritables

ce sont les atomes et le vide  

tout le reste est 


opinion

apparence





















TTK


L’Etre et le Non-Etre s’enfantent 

l’un l’autre 



le difficile et le facile se complètent 

l’un l’autre  

le long et le bref sont formés 

l’un de l’autre 

































le haut et le bas se renversent 

l’autre 

les sons et la voix s’harmonisent 

l’un l’autre 

l’avant et l’après se suivent 

l’un l’autre 































V

la matière secondaire et la primaire 
se reçoivent et se pénètrent 
l’une l’autre 

comme 
le sable reçoit l’eau 


tous les êtres 
ont diverses sortes de germes 
qui viennent 
d’

un temps sans commencement

tel des tas de grains 
qui existent par la nature même 
des choses





















Le Lion et le Rat


Il faut 
autant qu’on peut
obliger tout le monde

On a souvent besoin d’
un plus petit 
que soi




































De cette vérité deux fables feront foi,

Tant la chose en preuves abonde.


Entre les pattes d’un Lion,

Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.


Le Roi des animaux en cette occasion

Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.


Ce bienfait ne fut pas perdu.


Quelqu’un aurait-il jamais cru

Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?


Cependant il advint qu’au sortir des forêts,

Ce Lion fut pris dans des rets,

Dont ses rugissements ne le purent défaire.


Sire Rat accourut ; et fit tant par ses dents,

Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.


Patience 
et longueur de temps 

Font plus 
que force ni que rage