dimanche, octobre 31, 2021





Heureux les paresseux au soleil accoudés sur les parapets de cette pierre d’un blanc si pur dont les Ponts et Chaussées bâtissent leurs digues et brise-lames ! 

D’autres sont couchés à plat ventre sur les blocs avancés que le flot peu à peu ronge fissure et désagrège 

D’autres pêchent  se piquent les doigts sous l’eau aux ambulacres des oursins attaquent du couteau les coquilles collées aux roches

Il y a
tout autour des ports 
une faune de tels oisifs mi-philosophes
mi-mollusques

Point de compagnons plus agréables pour un poète 

Ils sont les véritables amateurs du Théâtre Marin 
rien de la vie du port qui leur échappe





























Paul Valéry 

invite
l’œil des hommes à se perdre 
à plonger 
dans 

une rêverie abyssale 

il scrute 
l’esprit comme on caresse l’horizon 
et livre 

un hymne
à la mer gorgée de poésie



Si l’on sait la place qu’occupe la Méditerranée dans l’œuvre du penseur sétois sa réflexion déborde ici d’une passion intimement libératrice 

le poète est à nu.







































 

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