Dead Sea
une vidéo
où flottent 500 pastèques
reliées entre elles en spirale.
le titre nous précise
le lieu mythique de la prise de vue
un long zoom arrière
nous fait découvrir
à l’intérieur de cette chaîne
le corps d’
une femme
Sigalit Landau elle-même
flottant lui aussi
Le travelling se prolonge et nous découvrons la couleur rouge sang de certaines pastèques ouvertes.
Alors que la spirale se défait, le corps flottant de Sigalit suit le mouvement des fruits avant de disparaître et de laisser place au gris sombre des eaux saturées de sel de la Mer Morte.
Difficile de ne pas être ébloui pas la beauté plastique du film.
Du vert de l’espoir à la violence et l’érotisme du rouge carné des pastèques, le corps de l’artiste intervient comme un trait d’union entre deux états, une invitation à la sensualité.
Mais elle est inanimée et ne s’offre à aucun plaisir temporel, à aucune violence.
Seuls maîtres, les eaux finissent par tout emporter et nous plongent progressivement dans un sentiment d’absence et de manque.
Spiral Jetty de Robert Smithson mit quinze ans avant de disparaître dans le grand lac salé et cette oeuvre n’hésite pas à réémerger recouverte de cristaux de sel de temps à autres.
Dead Sea et les émotions qu’elle suscite ne vivent que le temps d’un souffle avant de disparaître du paysage et des mémoires, laissant place à la couleur sombre des eaux de la Mer Morte.
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