lundi, octobre 04, 2021


en dressant l'oreille 

j'entendais 
mon amie qui 
suspendue goulûment
aux mamelles du sommeil 
portée par l'extase

en explorait 
les pistes aériennes
vouée de tout son être 
à cette croisière sans bornes 

le chant lointain de son ronflement disait longuement 
racontait la longue geste de sa chevauchée 
à travers les steppes inconnues 
du songe

ainsi

































les âmes pénétraient sans hâte dans le sombre aphélie la face sans soleil de la vie dont nul mortel n'a jamais pu apercevoir les contours

ils arrivaient à longer le fond noir du nadir les limbes mêmes de l'Orcus des âmes ils en doublaient dans un ultime effort les étranges promontoires 

alors regonflant les soufflets de leurs poumons d'une musique nouvelle ils remontaient à coups de ronflements inspirés vers l'aurore


*



point 
de l'orbite 
d'

une planète 
ou d'

une comète 
le plus éloigné du soleil 

nous les verrions les planètes de toute leur grandeur dans leurs périhélies c'est-à-dire quand elles en sont le plus proches et dans leurs aphélies quand elles en sont le plus éloignées; car elles décrivent autour de lui non des cercles, mais des ellipses






les mots

se mêlent de si près 
à notre souci de les faire servir 
que l'on ne distingue jamais très bien 
où le souci commence et où finit 

le mot



il s'agit d'explorer la réalité des choses à travers un microcosme aux figures répétitives mais agencées différemment d'un poème à l'autre d'expérimenter des actions  des passages d'un état à un autre  sous l'apparent arbitraire des faits et de leur enchaînement































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