jeudi, septembre 30, 2021





marche #57


Pour précipiter les coïncidences et recevoir 
les fruits du hasard
il n’y a 
qu’

une méthode



































qu’

une piste possible 

c’
est 
la dérive



lorsque 
j’y repense 
j’ai l’impression 
d’

un enchantement



Le ciel bleu et le soleil font étinceler les vitres des immeubles. Les bruits du jour, les images s’éloignent. J’y demeure. N’en reste qu’une trace mouvante très longue à s’effacer. Dans le reflet de l’impossible, dans un écho différent du jour nous attendons nos possibles. Nous engendrons ce rapport dans la tension dans laquelle nous grandissons. L’écoute peut-être ou le passage d’un souffle à peine comme l’oubli dans la descente. Mais le paysage m’envahit, m’accompagne. La lumière se reflète sur tous ces fragments. L’immeuble fait de passages et de contradictions. L’escalier comme lieu inédit de rendez-vous, de refuge. En surimpression nos silhouettes sympathisent. Le contraste est frappant. Au-delà du raisonnable le risque zéro est impossible. Couper court, il faut oser je sais. Je viens vers toi.



Fugue à deux voix et multiples combinaisons


ce texte hybride travaille sur le lieu de la rencontre, le processus de sa révélation et l’invention de cet amour (invention, car en musique il s’agit d’une fugue à deux voix, tandis qu’en archéologie c’est la découverte d’un site, d’un lieu) sous la forme d’une histoire, celle de Sandor et Nyssia.


l’escalier monumental de la gare Saint-Charles à Marseille est composé de 104 marches. Ce récit raconte la rencontre de ce couple, à travers le temps, dans l’espace de cet escalier. Il est composé de 104 textes, répartis ainsi : 52 textes pour le personnage de Nyssia, et 52 textes pour le personnage de Sandor.


liminaire





marche #71


l’escalier n’est pas l’emplacement de l’espace 

il présuppose déjà 

une certaine dimension spatiale 

sans laquelle il ne pourrait pas exister 


l’escalier n’est pas seulement 

un élément du décor 

il est la figure concrète de l’espace qui produit l’événement 

et en détermine le sens


un escalier n’existe pas dans le vide 

même s’il ne mène nulle part


il repose sur 

un sol 

et se démarque justement par rapport à ce sol 

sur lequel il s’élève


ce sol est 

une première dimension spatiale 

qui se définit par l’étendue 

délimitée par la ligne horizontale


l’escalier donne accès à 

un ailleurs


on y passe d’

un endroit à l’autre

 

mais c’est déjà ce qui arrive dans le mouvement 

de gravir les marches


la perspective de l’espace 

change sous nos pas notre appréhension


il nous faut sans cesse 

ajuster les distances mouvantes 

entre le haut et le bas


enfin 

arrivé à son terme ces rapports 

se renversent


un escalier 

c’est à la fois 

une ligne horizontale  pour la stabilité 

et 

une ligne verticale pour la hauteur



l'

esprit d'escalier

se présente également sous la forme 

d’

un jeu de carte 


ici











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire