vendredi, juillet 02, 2021


la première pensée 
est celle 
du 

je 

elle est sans objet
et si nous dirigeons notre attention sur elle
elle se résorbe immédiatement 
dans

une lucidité silencieuse

ce qui signifie être
sans qualification
absolument non-duelle 
































ce je 
est ce que nous 
sommes

il est suprême sujet 
et absolument non saisissable

il n’est 
ni 
une image

ni 
un objet

la différence 
entre le sujet suprême conscience 
et l’objet est seulement apparente 
elle est due à la 
dualité 

percipient  /   perçu

qui peut bien percevoir
du latin percipere 
percevoir


ce que nous croyons être
l’extension 
dans 

un espace-temps
le monde

les objets 
ne sont rien d’autre que des expressions, 
des prolongements 
de ce 

 je  ultime



*


le jeu de la présence de soi au monde

des grands nuages blancs 

et puis 

un trou noir de silence 


plus tard 

se relever


allongées 
sur le matelas douillet d’herbe grasse de la toundra, 
côte à côte et complices, 
elles sont hilares

elles 
s’amusent 
d’

un rien 

un regard

une histoire drôle

le souffle du vent

un dialogue silencieux
aérien léger 
comme 

un soupir 
fugace comme 

un sourire ou 
un baiser sur le front

elles peuvent tranquillement 
perdre leur temps

c’est le privilège de l’enfance 



les yeux levés au ciel imaginant dans les formes abstraites et nébuleuses des nuages les personnages de leurs contes  les animaux de leur prairie  les bêtes d’ailleurs  des objets inventés  des constellations d’étoiles des paysages de pays reculés inaccessibles 



























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