vendredi, juillet 02, 2021


quel spectacle quand même 

parsemé dans toutes ces formes 
en perpétuel mouvement qui évoluent sans cesse 

les unes au-dessus des autres 

leurs nappes 
qui se superposent et se rejoignent 
se mêlent et s’éloignent 
en 

une lointaine perspective 

pour se dissiper 
dans la profondeur céleste

































parfois

elles glissent leurs mains 

devant leur visage pour se protéger les yeux 

et éviter d’être aveuglés 

par le soleil


pour voir le jour qui les distance


le corps du vent 


le chant des nuages 


le souffle des éléments


ce qui se donne et se détourne





les ronds 

ne se rattrapent 

mais s’ouvrent en spirales

oui 
je me suis trompé avec 
mon cercle 

la grande
forme des choses du monde 
est la turbulence




tâches 
dans le ciel spiralées
comme les trombes qui soulèvent la mer passive 
ou couchent les épis 
dans 

un champ de blé
au passage de certains orages 


les branches des arbres 

montent 

en escalier à vis autour du tronc 

majeur


la coquille des animaux mous 

s’enroule autour d’

un ombilic dans 

un sens droit ou gauche



l’universalité 

de la forme spirale doit se répéter 

dans le très petit  


s’il existe des particules 

elles doivent s’agiter en panache 

s’il existe des atomes de vie 

groupés que les hommes et les femmes échangent 

à la reproduction

ils doivent se visser en hélice 


au commencement 

le feu

au commencement 

l’écart



le monde n’est pas ambidextre 


pour exister 

il faut qu’il gauchisse 

un peu


l’économie bouclée 

sur elle-même

s’effondrerait dans la mort ou le néant

la fournaise refroidie


il y faut 

un peu de dépense

un trou pour le gaspillage

un guichet pour l’acquisition


sur l’inclinaison de l'isola di Stromboli

la chaleur coule de l’amont

le froid aspire 

de l’aval


mon chemin s’élève en lacet

voici la descente 

des choses

leur naissance

leur mort


c’est à dire  leur forme



















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire