jeudi, janvier 28, 2021


un battement appuyé...

un mouvement qui déplace les lignes... 


on s'intéresse à ce qui est là

au lieu de se tourner vers ce qui n'est pas là

par exemple

:

je ressens un désir

je m'intéresse au désir qui est bien là

et non 

à l'objet à atteindre ou à 

un état sans désir qui ne sont pas là





















la souffrance 

la misère

ce qui est lourd

difficile

complexe

c'est de se soucier

de ce qui n'est pas là...


vous ouvrez les yeux...

vous énumérez ce qui passe devant vos yeux...


il y a 

toujours pour vous 

quelque chose 

à voir


quelque chose

qui remplit la journée où vous vous trouvez

la nuit

où vous croyez dormir 

et vous oublier...



mon corps prend d’instinct... 

une immobilité animale... 


j’observe 
silencieusement les alentours 
de la pièce que je croyais déserte


mon corps 

continue d’avancer 

comme si 

je marchais dans le vide... 


certains jours

il faut juste finir ce qu’on a commencé

tout ce qui s’est évanoui

pour revenir se réfugier en soi ...



rien   nulle part   jamais 

avant tout  

quelque chose 

avant tout  

ensuite  

et

là-bas 




voilà que se dresse le mot

surgi de l’abîme sans-fond qui a accordé

ce dont nul fond

n’est capable

puisque seul le lien

avec le dit

permet à chaque chose de devenir chose

et disperse confusément

les sens dont on est en chasse




il 
est entendu 
qu’

un corps 
sonore mis en mouvement 

provoque 

une vibration 
qui va s’atténuant


mais 
pourquoi s’arrêterait-elle 


tous les sons passés résonnent encore...

extrêmement faibles 

dans 

un decrescendo infini


on ne les entend plus 

mais 

ils sont bien là...



une image fantôme 

s’imprime 
sur la rétine alors 
qu’

il n’y a plus rien

une étoile morte 
perdue au milieu de la voie lactée















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