mardi, janvier 12, 2021

 

qu'il y est

une parole authentique

et

une inauthentique

il se peut...

mais

l'authenticité alors

ne serait pas dans l'une ou l'autre

elle serait

dans l'ambiguïté de l'une et de l'autre

ambiguïté elle-même

infiniment ambiguë... 




nous étions

à la merci des vents et des courants

au milieu

d'

un champ d'écueils


il ne nous restait plus qu'à vous revenir


je ne pense pas 
que l'avenir soit derrière vous


*


au loin 

dans la direction de Borsele et Goes

un cargo

animait de sa présence 

l'eau solitaire


*


quand je me réveille et me sens tout montagne

pas besoin de chercher

on a compris

plus pelé que le temps ne l'explique...


*


déesse du solitaire...

elle longe le silence...

de l'humus dans une crampe cosmique...

friande des copeaux de ma maladresse ...

tapie dans l'oxygène...

se retire...

une mer lyophilisée...

aux aguets de mes figures libres...

sa grande patience...

rôde le long des falaises...

comme des toiles cirées...

mendie en silence quelques angles...

morts aux lois de l'équilibre...

l'attraction terrestre...


*


le broyage de toutes mes calcinations 

noir d'os
noir de vigne
noir de pêche

enfin 

noir d'ivoire le plus courant 

s'il y a différentes 
façons de traiter la lumière pour
un plasticien

il 
n'y a qu'
une façon 
universelle de s'emmerder

c'est de broyer du noir





















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