jeudi, janvier 21, 2021


il 
faut 
avoir à l’esprit
qu’

il n’y a pas 

un racisme  
mais des racismes 
 
il y a 
autant de racismes qu’il y a de groupes qui ont besoin de se justifier d’exister comme ils existent  ce qui constitue la fonction invariante des racismes 

il me semble 
très important de porter l’analyse sur les formes du racisme qui sont sans doute les plus subtiles  les plus méconnaissables  donc les plus rarement dénoncées  peut-être parce que les dénonciateurs ordinaires du racisme possèdent certaines des propriétés qui inclinent à cette forme de racisme

je pense 
au racisme de l’intelligence
























le racisme de l’intelligence est un racisme de classe dominante qui se distingue par une foule de propriétés de ce que l’on désigne habituellement comme racisme  c’est-à-dire le racisme petit-bourgeois qui est l’objectif central de la plupart des critiques classiques du racisme à commencer par les plus vigoureuses  comme celle de Sartre

ce racisme est propre à une classe dominante dont la reproduction dépend pour une part  de la transmission du capital culturel  capital hérité qui a pour propriété d’être un capital incorporé donc apparemment naturel inné

le racisme de l’intelligence est ce par quoi les dominants visent à produire une  théodicée de leur propre privilège  c’est-à-dire une justification de l’ordre social qu’ils dominent

il est 
ce qui fait que 
les dominants se sentent 
d’

une essence supérieure


tout racisme est un essentialisme et le racisme de l’intelligence est la forme de sociodicée caractéristique d’une classe dominante dont le pouvoir repose en partie sur la possession de titres qui comme les titres scolaires  sont censés être des garanties d’intelligence et qui ont pris la place  dans beaucoup de sociétés  et pour l’accès même aux positions de pouvoir économique  des titres anciens comme les titres de propriété et les titres de noblesse



















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