vendredi, janvier 22, 2021

3ème examen


PRÉPARATION

révère la mémoire

des Héros bienfaiteurs

des Esprits demi-Dieux


PYTHAGORE 

considérait 
l'Univers comme 

un Tout 
animé dont 
les Intelligences 
divines rangées chacune 
selon ses perfections dans sa 
sphère propre étaient les membres






















ce fut lui qui désigna le premier ce Tout par le mot grec Kosmos  pour exprimer la beauté  l'ordre et la régularité qui y règnent

les Latins traduisirent ce mot par Mundus duquel nous avons fait le mot français Monde 

c'est de l'Unité considérée comme principe du monde que dérive le nom d'Univers que nous lui donnons


le mot grec 
Kosmos exprime 

une chose 
mise en ordre  
arrangée d'après 
un principe fixe et régulier


la distinction des trois mondes et leur développement en un nombre plus ou moins grand de sphères concentriques  habitées par des Intelligences d'une pureté différente  étaient également connus avant Pythagore  qui ne faisait en cela que répandre la doctrine qu'il avait reçue à Tyr  à Memphis et à Babylone

cette doctrine était celle des Indiens

on trouve encore aujourd'hui chez les Burmans la division de tous les êtres créés  établie en trois grandes classes  dont chacune contient un certain nombre d'espèces  depuis les êtres matériels jusqu'aux spirituels  depuis les sensibles jusqu'aux intelligibles 

les Brahmes qui comptent quinze sphères dans l'Univers  paraissent réunir les trois mondes primordiaux aux douze sphères concentriques qui résultent de leur développement 


Zoroastre qui admettait le dogme des trois mondes bornait le monde inférieur au tourbillon de la lune

là finissait selon lui l'empire du mal et de la matière

cette idée ainsi conçue a été générale  elle était celle de tous les philosophes anciens  et ce qui est très remarquable  c'est qu'elle a été adoptée par des théosophes chrétiens  qui certainement n'étaient point assez instruits pour agir par imitation

les sectateurs de Basilide  ceux de Valentin et tous les gnostiques y ont puisé le système des émanations qui a joui d'une grande célébrité dans l'école d'Alexandrie

d'après ce système on concevait l'Unité absolue ou Dieu comme l'âme spirituelle de l'Univers  le principe de l'existence  la lumière des lumières   on croyait que cette Unité créatrice  inaccessible à l'entendement même  produisait par émanation une diffusion de lumière qui procédant du centre à la circonférence  allait en perdant insensiblement de son éclat et de sa pureté à mesure qu'elle s'éloignait de sa source  jusqu'aux confins des ténèbres dans lesquelles elle finissait par se confondre  en sorte que ses rayons divergents  devenant de moins en moins spirituels  et d'ailleurs repoussés par les ténèbres  se condensaient en se mêlant avec elles  et prenant une forme matérielle  formaient toutes les espèces d'êtres que le Monde renferme


Ainsi l'on admettait entre l'Être suprême et l'homme  une chaîne incalculable d'êtres intermédiaires dont les perfections décroissaient en proportion de leur éloignement du Principe créateur 

tous les philosophes et tous les sectaires qui admirent cette hiérarchie spirituelle envisagèrent sous des rapports qui leur étaient propres les êtres différents dont elle était composée

les mages des Perses qui y voyaient des génies plus ou moins parfaits, leur donnaient des noms relatifs à leurs perfections  et se servaient ensuite de ces noms mêmes pour les évoquer : 

de là vint la magie des Persans que les Juifs ayant reçu par tradition  durant leur captivité à Babylone appelèrent kabbale

cette magie se mêla à l'astrologie parmi  les Chaldéens  qui considéraient les astres comme des êtres animés appartenant à la chaîne universelle des émanations divines  elle se lia en Egypte aux mystères de la Nature  et se renferma dans les sanctuaires  où les prêtres l'enseignaient sous l'écorce des symboles et des hiéroglyphes 


Pythagore  en concevant cette hiérarchie spirituelle comme une progression géométrique  envisagea les êtres qui la composent sous des rapports harmoniques  et fonda par analogie les lois de l'Univers sur celles de la musique 

il appela harmonie le mouvement des sphères célestes et se servit des nombres pour exprimer les facultés des êtres différents  leurs relations et leurs influences

Hiérocles fait mention d'un livre sacré attribué à ce philosophe  dans lequel il appelait la Divinité le Nombre des nombres 

Platon qui considéra  quelques siècles après  ces mêmes êtres comme des idées et des types  cherchait à pénétrer leur nature  à se les soumettre par la dialectique et la force de la pensée

Synésius  qui réunissait la doctrine de Pythagore à celle de Platon  appelait tantôt Dieu le Nombre des nombres  et tantôt l'Idée des idées 

les gnostiques donnaient aux êtres intermédiaires le nom d'Eons

ce nom  qui signifiait en égyptien un Principe de volonté  se développant par une faculté plastique inhérente  s'est appliqué en grec à une durée infinie


on trouve dans Hermès Trismégiste l'origine de ce changement de sens 

cet ancien sage remarque que les deux facultés  les deux vertus de Dieu  sont l'entendement et l'âme  et que les deux vertus de l'Éon sont la perpétuité et l'immortalité

l'essence de Dieu  dit-il encore  c'est le bon et le beau  la béatitude et la sagesse l'essence de l'Éon  c'est d'être toujours le même

mais non contents d'assimiler les êtres de la hiérarchie céleste à des idées  à des nombres ou à des principes plastiques de volonté  il y eut des philosophes qui aimèrent mieux les désigner par le nom de Verbes

Plutarque dit quelque part  que les verbes  les idées et les émanations divines résident dans le ciel et dans les astres

Philon donne en plus d'un endroit le nom de verbe aux anges  et Clément d'Alexandrie rapporte que les Valentiniens appelaient souvent ainsi leurs Éons 

Selon Beausobre les philosophes et les théologiens cherchant des termes pour exprimer les substances incorporelles  les désignèrent par quelqu'un de leurs attributs ou par quelqu'une de leurs opérations  les nommant Esprits à cause de la subtilité de leur substance  Intelligences à cause de la pensée Verbes  à cause de la raison  Anges  à cause de leurs ministères  Éons  à cause de leur manière de subsister toujours égale  sans changement et sans altération 

Pythagore les appelait Dieux  Héros et Démons  relativement à leur élévation respective et à la position harmonique des trois mondes qu'ils habitaient 

ce 
ternaire 
cosmogonique  
joint à l'Unité créatrice  
constituait le fameux quaternaire 
ou 

la tétrade sacrée 


















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