lundi, décembre 28, 2020






je me tiens 

devant

un arbre enneigé
































et l'arbre se tient là

devant

moi


il se présente à moi

l'arbre et moi






nous 

nous présentons l'un à l'autre

quand l'arbre se tient 


et que nous lui faisons 

face ...






















en rapport

l'un avec l'autre

placés l'un devant l'autre

je suis l'arbre et moi




il ne s'agit donc pas

dans cette présentation

de représentations

qui voltigent dans ma tête

















qui fait ici 

à proprement parler

la présentation

l'arbre ou moi

?

ou les deux

?

ou chacun des deux

?



nous nous mettons

tels que nous sommes

non pas seulement avec la tête

ou avec la conscience

en face de l'arbre enneigé 

et l'arbre se présente à nous

comme celui qui est

ou même

est-ce que l'arbre

ne serait pas plus avenant  

que nous

?






l'arbre

ne s'est-il pas présenté à moi

avant

pour que je puisse

me porter au-devant de lui

et lui faire face

?






assurément 

dans ce que j'ai nommé

présentation

il se produit aussi de diverse manière

ce qu'on décrit comme relevant

du domaine de la conscience

et que l'on perçoit comme appartenant

au champ psychique 












mais

est-ce que l'arbre se tient

dans la conscience

ou bien est-ce qu'il se tient

dans la montagne

?


est-ce que la montagne

se situe comme expérience vécue

dans l'âme 

ou bien

comme étendue sur la terre

?


la terre est-elle

dans notre tête 

ou bien

sommes-nous debout sur la terre

?






lorsque nous pensons à ce que c'est

qu'un arbre

qui se présente à nous

de sorte que nous pouvons nous placer

dans le face à face avec lui

alors il convient enfin de ne pas

laisser tomber cet arbre

mais avant tout de 

le laisser être debout

là où il est debout









pour quelle raison disons-nous

enfin

?


parce ce que


la pensée

jusqu'ici ne l'a encore jamais

laissé être debout

là où il est