lundi, novembre 30, 2020


nous sommes entrés dans 

un étrange 

silence 


nous sommes 

passés en servitude

sanitaire


silence de nos usages ...



















silence 

d’un repli 

d’une grande

partie d’entre nous... 


d’autres

dans un

autre silence

s’affairent à soigner à livrer à vendre...


 

Silence 

dû à la déclaration officielle

de ce que les Latins appelaient 

un tumultus



silence

dû à un danger 

suffisamment grave au point qu’il

s’agit alors de demander la servitude volontaire 

des citoyens...



dans la Rome antique 
le tumultus  tumulte  en latin
est un état d'exception décrété en cas de menace 
d'attaque hostile


d'après Cicéron les Anciens en distinguaient deux types : d'une part le tumultus Italicus  tumulte italien  correspondant à une guerre en Italie et d'autre part le tumultus Gallicus  tumulte gaulois correspondant à une attaque gauloise Le tumultus remontait probablement au moins au sac de Rome vers 390 av. J.-C

























nettoyer et parer 

des cèpes 

couper les en réservant
 
de belles tranches fines crues 






























couper 
1/3 en petits morceaux
 
mettre 

dans une casserole avec huile d’olive
sel 
poivre
quelques herbes
du bouillon de légumes 
et

laisser cuire 

mixer 

avec 
de l’huile d’olive 
pour 

obtenir 
une crème fine

couper 
un autre 1/3 en mirepoix 
et le dernier tiers 
en quart 

faire rôtir 
tous ces morceaux 
dans une poêle avec de l’huile d’olive
des herbes fraîches 

persil ciboulette 
origan sarriette verveine 

du sel et du poivre 

couper 
de petits dés de pain 
et les faire rôtir à la poêle 
avec quelques éclats de noisettes
 
cuire 
un œuf mollet 6 minutes

le rafraîchir et l’écaler 

dresser 

la crème puis 
la mirepoix et les quarts 
de cèpes rôtis 

ajouter 

des 
herbes fraîches, 
le pain et les noisettes 
et 

poser 
l’œuf mollet dessus

rectifier 

l’assaisonnement avec sel
poivre et quelques gouttes de vinaigre 
et quelques gouttes d’huile de noisette et 

servir
immédiatement































Le patrimoine spirituel de l′humanité est immense 

Toutes les époques y ont contribué 

dans de nombreuses contrées 

































Notre tradition judéo-chrétienne s′appuie, elle, sur les livres regroupés dans la Bible. 

Il s′agit d′écrits d′inspiration très inégale, d′auteurs pour la plupart inconnus et datant de la période de captivité du peuple hébreu à Babylone. 

Mais ici nous ne sommes pas tant concernés par des faits historiques incertains que par les paroles fortes et lumineuses que nous trouvons çà et là dans ce recueil que nous appelons la Bible, Ancien et Nouveau Testaments réunis. 

Dans ce recueil de courts textes incisifs, Jean Bouchart d′Orval nous invite à écouter comme pour la première fois quelques paroles principalement tirées des Évangiles ou de l′Ancien Testament et à nous laisser saisir par la puissance de Vie qui s′en dégage. 

Il ne s′agit pas ici de croire à des histoires anciennes mais de faire l′expérience de la lumière unique de Dieu qui nous révèle en nous ce qui ne meurt pas. 

Et à entendre la rumeur de Dieu




























.


poussé vers la rive son pédoncule se dépliait s’allongeait filait  atteignait l’extrême limite de sa tension jusqu’au bord où le courant le reprenait  le vert cordage se repliait sur lui-même et ramenait la pauvre plante à ce qu’on peut d’autant mieux appeler son point de départ qu’elle n’y restait pas une seconde sans en repartir par une répétition de la même manœuvre 











ça et là 

à la surface

rougissait comme 

une fraise 

une fleur de nymphéa

au cœur écarlate 

blanc sur les rebords


plus loin 

les fleurs plus nombreuses

étaient plus pâles

moins lisses 

plus grenues 

plus plissées

et disposées par

le hasard en enroulements si gracieux 

qu’on croyait voir flotter à la dérive



comme 
après l’effeuillement 
mélancolique 
d’

une fête galante 

des roses 
mousseuses en guirlande 
dénouées