samedi, novembre 14, 2020





 Désir de comprendre

le désir 
de comprendre 
que je n'ai pas l'intention de nier 
a ceci de commun avec les autres désirs 
que pour durer il demande à être incomplètement 
satisfait































si les profondeurs de notre esprit recèlent d'étranges forces capables d'augmenter celles de la surface ou de lutter victorieusement contre elles il y a tout intérêt à les capter   pour les soumettre s' il y a lieu au contrôle de notre raison


*


la question de savoir 
ce qu'est une table en réalité 
ne présente aucun 
sens

il en va ainsi 
de toutes les notions physiques


l'ensemble du monde 
qui nous entoure ne constitue rien d'autre 
que la totalité des expériences 
que nous en avons

sans elles
le monde extérieur 
n'a aucune signification




*




la physique-poésie 

est 

une voie 

qui permet de goûter 

à la splendeur des comètes

qui s'appuient  tendrement  aux forêts 

avant

de les foudroyer










 

687 compte

688 total

689 en

690 formation

691 veillant

692 doutant

693 roulant















694 brillant

695 et

696 méditant

697 avant

698 de

699 s'

700 arrêter




















 

note rapide sur une image


ravissement

action de transporter au ciel 

Si 

















elle n'a pas été portée 

au ciel dans les bras des séraphins 

il est certain que l'esprit a accordé cette grâce 

à son visage


ravissement


état  

supérieur à l'extase 

dans lequel l'âme soustraite 

à l'influence des sens et du monde extérieur


se trouve transportée 

dans 

un monde surnaturel 

amenée 

vers l'impensable réalité



*



le temps dont nous disposons chaque jour est élastique 

les passions que nous ressentons le dilatent 

celles que nous inspirons le rétrécissent

et l'habitude le remplit


À l'ombre des jeunes filles en fleurs





















 

5 +2 = 7

une courte phase d'opposition

un brasillement 


4 + 3 = 7

la montagne est seule

une lune dedans


6 + 1 = 7

cercle du vide roue du rien

fumée





7 + 0 = 7

un est si éloigné de un nu


*


c'est le matin 

et je sais l'ombre qui se fait 


la toile  pliée au soleil

les orties dans le raccourci


à présent la poésie  par fragments d'événements 

et de circonstances étrangères 


beau temps alentour 

à perte de vue sur les montagnes


















 

on doit garder à l'esprit

une chose

il n'est pas nécessaire de savoir

ce qu'est cette

chose


toutes les choses sont tangibles

aucune n'est connue

















la conscience tranquille 

le jour grille

ombres et vagues

sous-bois et vieilles autos


odeur d'eau libre

je force l'entrée du ciel

j'enfonce les portes de l'horizon

je franchis les montagnes

je parcours la terre toute entière


où cela se terminera-t-il

?

qu'est-ce-que c'est que ça

?

qui sont ces gens

?

suis-je moi-même ou bien un arbre qui parle

?




voici que

j'ai réuni toutes les paroles de puissance

que je recherchais 

avec

plus de vitesse que la lumière




1 autoportait

2 dans

3 un

4 miroir

5 convexe













 


701 à

702 quelque

703 point

704 dernier

705 qui

706 le

707 sacre
















pour obtenir 707 nous devons compter quelqu'un pour deux mots et non pour un dans le segment : legs à quelqu'un ambigu  c'est donc que Mallarmé facétieusement semble songer à un legs fait à quelque s un et ce un est ambigu précisément en ce qu'il est duplice double : ce quelqu'un compte pour deux alors qu'il semble compter pour un   l'impératif du décompte produit encore une élucidation du sens