samedi, août 01, 2020



un souffle

une sorte de sourire entre les pierres



ici

en ne regardant rien que le lac

on change aussi de ciel

 

 

en changeant de ciel

on change de vue

 




 

en changeant de vue

on change de pensée


en changeant de pensée

on change tout naturellement de vie

 

 

voici par conséquent

l’heure de l’écoute profonde

le ciel noir du silence

où se mesure chaque pas



*

ciel

favorable

 

Bashô

dans la tête 


je me suis penché vers l’eau dormante

qui formait dans les joncs 

un signe d’eau



je 
contemplais
en ignorant le fruit de la 
sagesse

d’

un lettré du Japon 

qui avait fait tracer
dans ce jardin avec de l’eau 
le nom de l’eau






clairière 

lumière
fragiles rayons 
de soleil à travers les feuilles

ouverture 
mais ouverture 
au creux de ce qui est longtemps 
resté opaque

que 
d’obscurs commentaires 
sur la 

clairière de l’Être !

c’est égal  
personne ne me confisquera 
ma clairière

pas 
question de l’enfermer 
dans 

une métaphysique


c’est 
un mot 
qui touche 
tous mes sens


je 
n’en fais pas l’objet 
d’

une méditation infinie

je 
le goûte 
avec mes yeux

je 
le savoure
dans ma bouche

je 
le laisse doucement 
entrer dans le creux de mes oreilles

il est mien 
mais 

je 
ne le garde pas pour moi
 

dans 
mes clairières 

je 
ne suis 
jamais seul



































quelle vitesse 

anime le vol des atomes


quelle distance

impensable 

ils
franchissent 
d’

un trait















il n’est donc pas 

étonnant qu’en peu de temps

souvent

la tempête et les ténèbres couvrent 

de si grandes nuées


les mers et les terres

d’en haut les oppressant

puisque de tous côtés  par tous les pores 

de l’éther

par des sortes 

de soupiraux autour du vaste monde

la sortie et l’entrée s’offrent 

aux particules