samedi, mai 23, 2020





DOLMEN DU THYL

19.05.2020

1

je suis
dans le présent
le temps est venu de 
l'engager


13:00



cette note


amoureux du roc 

solitaire

sentinelle céleste

salut !

et le merle s'est élevé

pure élévation 










en 
fait de dolmen 
il s’agirait plutôt 
d’

un amoncellement naturel de blocs de pierres 
utilisé comme tel et non 
d’

une construction mégalithique préhistorique 
érigée par l’homme  

le dolmen du Thyl-Dessous qui a très longtemps servi d’abri aux premiers bergers et agriculteurs de Maurienne reste 

une énigme pour les archéologues


je suis 
enregistrée 
dans un endroit bizarre 
de la vie et la pensée nourricière 
poétique dans cet espace galope comme 
un cheval fou

Hélène Nicolas


































elle 
réfléchit



elle 
ne cesse 
d'émouvoir 
son propre cœur






les fleurs 
des arbres au-dessus 
et le modèle assis dans l'herbe avec la robe brillante 
et la pose naturelle donnent à 
cette photo 

une merveilleuse 

touche 
d'innocence 
et de tranquillité




***



pour 
aimer le silence
il faut avoir 

une histoire 
de vie relativement paisible

pour 
un homme ou une femme blessés
c’est moins 
aisé

cette 
ambivalence renvoie, 
dans l’anthropologie religieuse 
à 

une dialectique

le silence 
peut être associé au meilleur 

la voie 
d’acheminement de la prière 

la méditation 

la rencontre 
avec Dieu ou les dieux

mais aussi 

à
la terreur
à 

une menace
prochaine et tragique

comme 

ce grand silence qui est décrit

dans la Bible 

avant l’Apocalypse

































Tract

Etienne Klein


Ainsi est-il devenu possible d’avoir suffisamment confiance dans son seul ressenti sans doute dopé en intraveineuse par un surdimensionnement de l’ego pour trancher 
d’

un simple coup de phrase

en reconnaissant ne rien y connaître ! 

des questions vertigineusement complexes 

Par l’effet de quelque étrange paradoxe postmoderne  se savoir ignorant n’empêche donc plus de se considérer tout de même comme un savant et de très vite le faire savoir urbi et surtout orbi 

Croire savoir alors même qu’on sait ne pas savoir  telle me semble être devenue la véritable pathologie du savoir

Les vrais sachants les spécialistes les experts n’ignorent pas le savoir eux et ils savent également dire ce qu’ils ignorent : 

ils savent ce qui est déjà établi  mais aussi tout ce qui fait encore trou dans la connaissance tout ce que le savoir ne contient pas encore et qu’ils viennent inquiéter





dans 

Le Théâtre et son double

Antonin Artaud 

faisait remarquer que la peste a ceci de commun 
avec le théâtre qu’elle pousse les humains 
à se voir tels qu’ils sont 



elle
fait tomber le masque 

elle
découvre 

le mensonge
la veulerie
la bassesse
la tartuferie 



































l’appareil respiratoire est ce qui permet d’acheminer l’air que nous respirons jusqu’à notre sang  qui va alors y prélever de l’oxygène et y rejeter du gaz carbonique

entrant par la bouche ou le nez  cet air passe par le pharynx puis la trachée avant de traverser les voies aériennes de plus en plus étroites qui constituent l’arbre bronchique et aboutir aux alvéoles pulmonaires où vont se dérouler les échanges gazeux sur 


une 
surface 

grande comme 

un terrain de football





depuis 
le pharynx 
jusqu’en profondeur dans 
le poumon


un 
tissu 
protecteur 

tapisse 
tout l’appareil 
respiratoire 

l’épithélium pulmonaire


*


la
poésie ici
est

un simple régime 
de paroles et de fous 
et 

ce qui compte

les détours
les digressions
les accords
les désaccords 
les venelles
les ruelles
les impasses
les culs-de-sac
les croisements
les carrefours
tout 




le monde entier ses rebuts 
vont dans cette embouchure du livre comme toute eau de pluie va à la mer  
la mer n’en est pas pour autant changée ni ne déborde l’océan 
la littérature est tout simplement du langage chargé 
de sens au plus haut degré possible