vendredi, mai 22, 2020



les heures se rassemblent 

ceintes de robes multicolores

this work of mine 

kick-off for new literature 

look at it 

look at this mess ! 

Dieu voit comme c’est bon


tu fermes les yeux et ce que

tu vis n'est ni dans l'imaginaire ni dans la réalité

mais dans un monde tout aussi clos ouvert que

celui de l'amnios 

encore autre








la plus interne 
des membranes qui enveloppent le fœtus
vulgairement appelée poche 
des eaux











ici 

je ne cherche plus rien 

tout n’est plus que 

quiétude 

je suis au but

le reste est touchant  

j’y ai pleuré






je ne suis plus sûre de rien

mais les bruits que je perçois sont encore

dans ma tête


à peine 

flou quelques part

il suffirait de ne plus bouger pour voir

une image apparaître et puis

une autre








































la néoménie est le jour de la nouvelle lune 

et

premier

jour du mois

dans certains calendriers

c'était

un jour de fête 








célébrée dans l'antiquité en Égypte 

en Grèce  à Rome  mais aussi en Judée

le judaïsme a gardé vive cette tradition

dans le calendrier hébraïque encore utilisé aujourd'hui

pour déterminer les jours de fête liturgique




































ce n’est pas par la colère

mais par le rire que l’on tue

en avant

tuons l’esprit de lourdeur !




j’ai appris à marcher 

depuis lors 

je me laisse courir

j’ai appris à voler

depuis lors 

je ne veux pas être poussé 

pour changer 

de place






maintenant 

je suis léger

maintenant 

je vole

maintenant 

je me vois au-dessous de moi

maintenant 

un dieu danse en moi



Ainsi parlait Zarathoustra





































j’œuvre 

sans 
entreprendre 
dans le secret espoir 
d’

un dérèglement de la durée 









j’enseigne 

sans discourir 

j’organise le délire 






je lève 
le voile 
sur ce qui vous maintenait 
dans 

une demi-obscurité 

je rends 
au lecteur sa liberté 

plusieurs chemins de lecture légitime
restent ouverts


la 
poésie 
sera  
un chant de départ  
poésie et action vases obstinément 
communicants



la poésie pointe de flèche supposant l’arc action l’objet sujet étroitement dépendant la flèche étant projetée au loin et ne retombant pas car l’arc qui la suit la ressaisira avant chute les deux égaux bien qu’inégaux  dans un double et unique mouvement de rejonction





22052020

IIII

le personnage

peut-être vu assis

c'est la force au repos

il n'éprouve aucun besoin de s'agiter  

établi qu'il est dans la consolidation de son autorité

plus aucun effort ne lui est nécessaire 

ses jambes croisées dessinent

un carré blanc 

qui confirme son enracinement dans la matière

je suis la sécurité

je suis la force

lorsque

je parle en vous

je vous fais entendre 

qu'il n'y a pas de faiblesse

je suis la certitude

je suis un axe

je suis terriblement calme

je suis votre guerrier intérieur


je me garde d’intervenir 

dans le débat public & de lui-même 

le peuple se transforme 





l’action 
accompagnera la poésie 
par

une admirable fatalité

la 
réfraction 
de la seconde dans 
le miroir brûlant et brouillé 
de la première 
produisant 

une 
contradiction 
et communiquant le signe 
plus 

+

à la matière abrupte 
de l’action





































vous 
allez vous retrouver 
dans 

un lieu

que vous connaissez ou imaginaire

un lieu paisible 

calme






vous 
allez marcher dans 
ce lieu 

l’observer

le détailler et vous allez trouver 

un chemin

empruntez ce chemin 

en marchant vous allez faire 

une rencontre

cette rencontre c’est vous

regardez-vous dans les yeux

souriez-vous

la nouvelle connaissance est bienvenue




fleur en rouge et saule en vert

l'antérieur touche au terme

aigrette sombre et corbeau clair

l'actuel prend place


sur les pierres
le voile de soie brodée

en haut du roc
l'aviron de bois précieux


fleurs penchées sous
une pluie 
fine

un air limpide
où passe l'ombre verte

de 
loisir vrai
sans

un seul diable d'importun 

un léger parfum rend méditatif 


































jaillissement de la parole

fantaisie baroque
contredanse
bagatelles
polyglossie
logophanie
toupie géante
azulejos lisibles
grande harmonie
travail avec orchestre
poésie épico-épiphanique
champ d’événements imprévus
groupe infini de parallélogrammes de forces
symphonie de mots en miniature
praxis intersémiologique
rotation anticyclonique
vertige cosmique
voyage sur place
konkrete text
ars nova


L’Histoire splendide de Guillaume Basquin

ici




































Une chaise 

un lit, un canapé, une baignoire, une place de métro, un banc dans un parc, un muret. 

Un fauteuil à roulettes, une file d’attente, une branche, une bûche, un abri de tramway, une marche d’escalier. 

Une plage, un kiosque, un socle de statue, un recoin de cafétéria. 





Un bar sans BFM, une borne kilométrique, une alcôve, une serre, un divan de musée. 

Un pont. 
Un toit. 
Un rocher au soleil. 

Un compartiment vide, un rebord de fenêtre, un parpaing de parking, un tapis enroulé. 

Un pouf. 
Une malle. 
Un siège de WC. 
Un tas de feuilles sous un arbre, la pelouse des piscines renommée solarium, la salle des pas perdus quand elle n’est pas devenue une galerie marchande. 

Un cube dans une galerie. 

Le bas des toboggans. 

Une cabine d’essayage au fond d’un magasin. 

Un tabouret de cuisine, un rempart, un trépied, une dune, une clairière, un opéra fermé. 

Un squat. 
Une salle de sport en grève. 
Un coussin, une chauffeuse. 
Une butte, une balançoire. 
Un corps nu qu’on aime (ou habillé) (s’y appuyer). 
Un édredon. 
Une méridienne.

Un oloé.