mardi, mars 17, 2020






encre chinoise sur papier de riz


allez 
la musique

oui
bonnes gens




c’est moi 
qui vous ordonne de brûler
sur 

une pelle 
rougie au feu 
avec 

un peu 
de sucre jaune

le 
canard du doute
aux lèvres de vermouth
qui
répandant
dans 

une lutte 

mélancolique 
entre le bien et le mal
des larmes qui ne viennent pas du cœur
sans machine pneumatique

fait
partout
le vide universel 

c’est 
ce que vous avez de mieux 
à faire

Isidore Ducasse Poésies I





une 
injonction 

comme 

une 
autre
































il pouvait ne pas le faire
jouer avec elle
voir réussir
la puissance
s'associe à la séduction
le souvenir
lui revenait
elle regardait
l'homme hésitant comme
un bouchon






une humeur proche des larmes
bardée de mauvaises pensées
cœur obstiné et fermé
une chaleur
une timidité
ne pensez pas à l'homme en moi
seriez-vous prêt
à me garder votre amitié
elle retira sa main
un insecte sur la conscience
un sourire contraint
une plaisanterie
un enfant qui cherche
exaspérer
un aîné
dans la voix quelque chose




































parle-moi de la vie
afin que nous puissions devenir
plus vivant 

!










tu ne la connais pas encore
tu es en train de naître
tu rêves encore de la vie

une 
vie viendra
en comparaison de laquelle
la vie actuelle est 
mort

tu ne pourrais pas encore la supporter
mais prépare-toi
!

quelquefois déjà tu la sens

très rarement

quel grand mot
!


ce que tu sens maintenant
c'est la transition

il faut que tu meures
un tout petit
peu

mais seulement en apparence

aube

la nuit 
est

une 
obscurité 
sûre veloutée

l'aube n'est ni nuit ni jour

ne regrette pas la nuit
!

la lumière 
est 
plus merveilleuse 
que tout

toute transition est épreuve

ne crains pas d'abandonner l'obscurité

reste unie à la fleur et au fruit


185































NI LE JOUR NI L' HEURE

serons-nous dans l’amour

? 

Ou bien

notre lampe

sera-t-elle éteinte

par le tourbillon de nos activités

notre poursuite de joies éphémères

la possession des biens matériels











Nous aurions alors oublié

la seule chose nécessaire :

aimer


Veillez donc

car vous ne savez 

ni le jour ni l’heure
































on voit des masques
on ne sait pas d'où ils sortent
un nez pointu
voix off masculine
masque de bête
masque d'homme
masques scandalisés
masques raillant
simple tristesse
diffamation
injure et préjudice à l'image
des sentiments violents
des couleurs stridentes
ça peut déraper
astuces dérisoires
risques de fuites
des formules des tics
le retour de la neige et du froid