mardi, mars 03, 2020



celui
qui transforme

celle
qui critique

ceux
qui cueillent 









celui
qui trie

celle
qui fait cuire

celui
qui goûte

ceux
qui produisent

arbres
terre cendre 
feu

celui
qui juge


se taire
sans doute se taire
au moins baisser le ton

rester là immobile
derrière son miroir sans tain
pour en formuler 
les vertiges



il faut
du sable pour les pierres

il faut
du bruit pour les messages

combien faut-il
de désordre pour les vivants

combien faut-il
de rumeur pour l'histoire

?







ON RESTE VIDE FACE AU VENT

et ce bruit sous les mots crevés
comme des
pneus





















tourne 
la tête comme le monde

le pur 
est 
dans l'impur 
et 
l'obscur dans
le clair









entre
ligne de défense

et
ligne de front

nous 
vivons et pensons 
dans 
le mélange

zébré
tigré
nué
chiné
bariolé
chamarré
constellé


peu importe
qu'on soit d'ici ou d'ailleurs

nous 
inventons 
nous produisons 
comme le démiurge 
dans et 
par 

le mélange

on 
reste toujours 
suspendu

avec

un mélange 
d'humour et de cruauté

le langage
n'y connaît pas de fin

rêve 
et genèse 
dans la circulation 
du sens