mercredi, février 05, 2020





un sommeil

à jamais recommencé


un trait

disperse les enjeux
d'

un drame 






une pensée

sait 
la démesure

de 
l'ellipse 

blanc jaune bleu vert rouge

étrange 
qu'il y ait des sons



une langue encore

inflexion 
délicate ou sonore

syntaxe
qui marche ou qui danse

la poésie
fleurit et m' enseigne son sens
mystérieux

garde existence
bonne ou mauvaise


mi
bémol ou ré
dièse

fait-on la différence

?







































HELEN FRANKENTHALER

1928-2011 

MATT SERIES IV June 1977 

acrylic on canvas 

28 ½ x 34 in. | 72.4 x 86.4 cm.









































SUISEIKASHITESEISYO


フローライト / 

錦玉羹 バタフライピー ヴェルヴェーヌ メロン 葛


for 鉱物bar

ici



































2020年 2月22日(土)





2月22日 

17:30 - 19:00



2020年 2月23日(日・祝)



2月23日 

11:30 - 13:00












2月23日 

14:30 - 16:00




2月23日 

17:30 - 19:00

































c'est

une 
forme d'écriture
à partir 

des mots qui sont
déjà là


le 
monde reste 
comme 

un décor

le vide
étonnamment vivant
perturbe la perception amoureuse
du corps vertical









les virgules 
ont du sang sous les griffes

la description 
s’assoit 
au croisement du labyrinthe



la longue vie semble 
courte









l’inspiration 
est chose putride

le style 
perd ses mots il s’affranchit

les mots 
ont la gueule ouverte

l’époque 
vocifère en silence

le langage 
est muet du deçà

la raison 
se décompose sous les néons

ce qui s’écrit 
patauge avec bonheur dans le caniveau

la phrase 
syncope les consciences

le style 
se casse  les dents aussi

le mot 
qui déboulonne sublime





je 
sais bien me 
taire

je 
ne peux rien 
dire

je 
demeure 
toujours toujours 

































trop tard


une aile 

sur les mauves asters

un dernier papillon

dit que 

je suis venu

comment 
comprendre pourquoi 

je suis 
venu trop tard 

?

zu spät



*





là-bas

là-bas

une pâle lune
ses éternels rayons

loin par-delà les monts

un fantôme

là-bas loin par-delà les monts

froids
de pierre
devant mes dieux

dans le vent

une prière

Drüben






une aile
un dernier papillon

une pâle lune
un fantôme
une prière





























pèlerinage

les labyrinthes gravés sur le sol des églises 
étaient les substituts du pèlerinage 
en Terre Sainte

le croyant qui ne pouvait accomplir le pèlerinage réel 
parcourait en imagination le labyrinthe 
jusqu’à ce qu’il arrive 
au centre aux lieux 
saints




parcours de pénitence


le labyrinthe 
était parcouru à genoux 
en récitant des prières ou en chantant 
des psaumes

en signe 
de pénitence et pour obtenir 
la rémission des péchés



parcours initiatique

la transformation 
du moi qui s’opère au centre 
du labyrinthe et qui s’affirmera 
au grand jour à la fin du voyage de retour  
au terme de ce passage des ténèbres à la lumière  
marquera la victoire 

du 
spirituel 
sur le matériel  

de
l’éternel 
sur le périssable  

de
l’intelligence sur 
l’instinct  

du 
savoir sur 
la violence aveugle



le labyrinthe 
représente le Grand Oeuvre
dont les quatre phases sont représentées 
par les cadrans



parcours thérapeutique


le 
labyrinthe à la manière 
d’

un 
circuit 
oscillant 

rééquilibre 
les cellules du corps en 
rétablissant leurs 
fréquence d’
origine

cette 
méthode rétablit 

un 
champs 
vibratoire 
harmonieux 

et
supprime 
les dysfonctionnements 
énergétiques




en arrivant 
au centre du labyrinthe 
le choc vibratoire final permet 
de libérer des émotions enfouies 
dans notre for intérieur et ainsi 
de purifier le corps
astral




































Sur les voies au départ du Puy-en-Velay et de Vézelay, puis dans la continuité, sur celle du Camino Francés, le photographe, Frantisek Zardon, nous invite sur plus de 5000 km à découvrir des paysages dont la beauté coupe le souffle et dans lesquels se dessinent en filigrane les chemins empruntés depuis des générations par les pèlerins en route vers Compostelle. 

A l'instar des images, l'auteur, Joëlle Bernhard, nous offre un survol des données historiques et spirituelles des routes vers St-Jacques, dont certains tronçons furent inscrits à la fin du XXe siècle sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.




































Hermann Hesse poète ? 

Nous connaissons surtout en France le romancier du Loup des steppes, de Siddhartha, du Jeu des perles de verre, l’esprit non conformiste, le pacifiste, l’exilé. 

Pourtant dans l’œuvre immense de cette longue vie, la poésie est bien loin de n’occuper qu’une place secondaire. 








Non seulement la Muse fut pour Hesse une compagne quasi quotidienne, non seulement les vers réunis par son éditeur, après sa mort, occupent deux forts volumes, mais il demeure, en dépit des esthètes qui le jugèrent souvent trop simple, trop naïf, l’un des plus lus, des plus populaires parmi les poètes allemands contemporains.

C’est en poète plus qu’en romancier que Hesse se considérait lui-même. 

Une épitaphe de fantaisie figurant dans un carnet qu’il tenait vers sa trentième année l’indique clairement : 

Ci-gît le poète lyrique H. Sans doute ne fut-il jamais reconnu comme tel, mais il fut grandement surestimé, en revanche, comme écrivain récréatif. 


Assurément, Hesse n’a pas renouvelé l’instrument poétique, n’a pas créé d’école. 

Bien au contraire, il s’est volontairement inscrit dans la lignée des romantiques allemands qu’il relisait sans cesse avec prédilection, en vers comme en prose, savourant chez eux l’admirable musicalité de la langue, la délicatesse des sentiments, l’amour sincère de la nature, l’ouverture sur le rêve, la participation enthousiaste aux royaumes de l’histoire et de la légende, et au-delà de ceux-ci, à l’inconscient collectif.

Pour présenter le poète Hesse au lecteur français, il a semblé raisonnable de se restreindre, de choisir parmi les quelque 700 poèmes publiés en 1962 en Allemagne, ceux qui sont à la fois représentatifs de la manière Hesse, les plus populaires dans les pays de langue allemande et les plus accessibles à notre public dans une version française. 

C’est la matière d’un ou deux recueils que l’on trouvera ici (environ 80 poèmes), mais le choix s’étend sur toute une vie et suit à peu près, comme les éditions allemandes, l’ordre chronologique.