mardi, novembre 03, 2020




elle regarde le ciel
 
son étendue

ses fantasmagories et ses trouées blanches 

éblouissantes dans le gris... 


qui l’accomplit
dit Mallarmé parlant de la contemplation 
intégralement se retranche 

mystère



les masses nuageuses 

sans consistance et comme le remuement 

de la pensée... 




l’opéra
fabuleux  affirme  
nous ne sommes pas au monde

issu
de l’impossible voix 
l’infaisable 
être 








comme 

un cœur qui palpite... 

tous ont été sous la nuée

tous ont passé à travers les forêts

elle
immense et douce forêt 
immense


il faut 
aussi savoir vivre 
de cette vaste habitation 
du ciel 


un livre devient 

un autre lieu
 
à chaque fois que nous le lisons 


pouvoir 

se délecter en pensée 

de chaque seconde qui nous en sépare 

le silence est 

une forme de courtoisie


elle laisse errer 

son regard autour d'elle...


le corps 
qui se fait et se refait plus ou moins brutalement 
dans l’histoire traversée

ici et maintenant... 



elle semble quitter et elle-même et les autres

ce qui est acquis 

le passage 

le mouvement qui revient... 

ne 
venez 
pas trop tôt 
vous ne la trouveriez 
pas


la frontière entre le ciel et la terre a disparu 

elle lui reste l’éblouissement


elle veut

dit-elle

atteindre ce point de lumière ordonnée... 




la France

la Grèce l’Inde 

la Chine




























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