elle regarde le ciel
son étendue
ses fantasmagories et ses trouées blanches
éblouissantes dans le gris...
qui l’accomplit
dit Mallarmé parlant de la contemplation
intégralement se retranche
mystère
les masses nuageuses
sans consistance et comme le remuement
de la pensée...
l’opéra
fabuleux affirme
nous ne sommes pas au monde
issu
de l’impossible voix
l’infaisable
être
comme
un cœur qui palpite...
tous ont été sous la nuée
tous ont passé à travers les forêts
elle
immense et douce forêt
immense
il faut
aussi savoir vivre
de cette vaste habitation
du ciel
un livre devient
un autre lieu
à chaque fois que nous le lisons
pouvoir
se délecter en pensée
de chaque seconde qui nous en sépare
le silence est
une forme de courtoisie
elle laisse errer
son regard autour d'elle...
le corps
qui se fait et se refait plus ou moins brutalement
dans l’histoire traversée
ici et maintenant...
elle semble quitter et elle-même et les autres
ce qui est acquis
le passage
le mouvement qui revient...
ne
venez
pas trop tôt
vous ne la trouveriez
pas
la frontière entre le ciel et la terre a disparu
elle lui reste l’éblouissement
elle veut
dit-elle
atteindre ce point de lumière ordonnée...
la France
la Grèce l’Inde
la Chine
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