mercredi, octobre 21, 2020





Toutes les portes étaient verrouillées
Toutes les maisons étaient écrasées sous un toit de silence
Ouvrez-moi, je vous en supplie !
Et soudain à l'improviste, une porte s'ouvrit sans un bruit
Une lumière dans une chambre sans sommeil
Attendait mon retour.

AYUKAWA NOBUO
































Ce livre constitue sans conteste l’un des sommets de la poésie de l’après-guerre et rassemble des poèmes écrits entre 1945 et 1955, moment où la société japonaise retrouvait alors une forme d’équilibre, cependant non ressenti comme tel par Ayukawa Nobuo. 

Traducteur (de l’anglais), critique littéraire et essayiste, il fut l’un des fondateurs du groupe Arechi (traduction japonaise de «La Terre vaine», titre éponyme d’un texte majeur de T. S. Eliot), école poétique issue de la lignée moderniste qui donna naissance à la poésie dite «de l’après-guerre».

Les poèmes qui composent ce livre sont organisés en cinq chapitres selon un ordre qui ne respecte pas nécessairement la chronologie mais plutôt un souci thématique. 

Selon Kitamura Tarô (autre membre d’Arechi), il est possible d’attribuer aux différents chapitres de ce recueil des thèmes tels ceux de la «mort» pour le premier chapitre, de «l’amour» pour le second, du «chant du soldat» pour le troisième, d’un «paysage intellectuel» pour le quatrième et de «l’homme de la ville» pour le cinquième. 

Née de l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale, la poésie d’Ayukawa Nobuo entretient des liens étroits avec l’expérience de la guerre. 

Elle se situe dans un ancrage social qui fait du poète un témoin ou passeur de mémoire de l’expérience de la mort. Au fil de la lecture se dessine la manière avec laquelle la poésie d’Ayukawa Nobuo se lie à la question de l’indicible.




Traduit du japonais 
par Karine Marcelle Arneodo (édition bilingue)

Postface 
de Karine Marcelle Arneodo & Olivier Gallon

Poèmes 1945-1955 
est le premier livre traduit en français 
d’Ayukawa Nobuo (1920-1986), 

figure emblématique 
de la poésie contemporaine japonaise.







La 
Barque
































 

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