samedi, octobre 03, 2020


quelque chose 

a tapé à la vitre de ma chambre


sans la moindre présence

de vent ou de pluie


j’aperçus 

dans l’obscurité








les buis 

les lierres

une fosse de sel 

deux éblouis 

un nuage


est-ce un rêve 

? 

un épuisement de la pensée 

?


il faudra aller plus loin




un ruisseau


serpente entre de petits rocs

et sur les mousses et les lichens

le Lagopus muta helvetica 


un Lagopède des Alpes



la maison 

était tranquille et le monde était calme

le lecteur devint le livre



la poésie 

vient parfois sans qu’on y mette 

la main



les vagues 

tour à tour s’en vont et s’en reviennent


le vent et la gelée 

s’accroissent puis déclinent


le ciel 

garde sa réserve spirituelle



J’écoutais 

la rivière puis le vent 

et je l’observais qui faisait se mouvoir 

les grosses branches 

sombres 


la 
surface noire 
d’

un petit trou d’eau en contrebas 

poudrée de pollen 
vert


les 
racines 
d’

un arbre 
à nu au-delà de la berge 

serpentaient 
sur l’eau et 
entre 
elles

de vieilles toiles d’araignées 
flottaient dans le vent 
et leurs fils scintillaient 
au rythme des souffles 
d’air



















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