samedi, octobre 31, 2020








samedi 31.10.2020 

9

305e jour de l'année 61 jours restants 44e semaine

le soleil se lève à 7 : 36 et se couche à 17:31

durée d'ensoleillement 09:54 -3mn

pleine lune

























la Pleine Lune Bleue 
du 31 octobre 2020 sera effective à 

14h50 T.U 15h50 T.U + 1. 

la lune sera à 8°36 
Taureau 

le Soleil à 8°36 
Scorpion


une lune bleue n'est pas une lune de couleur bleue mais signifie qu'au cours d'un même mois deux pleines lunes apparaissent

en effet cette année 2020 une première pleine lune est apparue le 1er octobre, et une seconde  la pleine lune bleue donc  apparaît ce 31 octobre

on n'observe habituellement qu'une seule pleine lune dans le mois le cycle lunaire étant de 28 jours.

exceptionnellement l'année 2020 a compté 13 lunes au lieu de 12. 

en règle générale  on aperçoit une seule Lune Bleue tous les 2,7 ans. 

la dernière lune bleue a eu lieu le 31 mars 2018

la pleine lune bleue du 31 octobre 2020 sera observable depuis toutes les parties du globe terrestre pour tous les fuseaux horaires. 

ce qui signifie qu'elle sera forcément visible dans le ciel de France. 

cette Pleine Lune bleue sera à son apogée le samedi 31 octobre 2020 à 15h51 à Paris 

Uranus 

la planète de l'éveil et des nouvelles surprenantes est en conjonction avec cette Lune Bleue du 31 octobre 2020 ce qui signifie que son énergie sera très active


































 







charge ou emploi 

n'obligeant à aucune fonction

ou nécessitant très peu de travail

situation de tout repos


















j’ai fait mon temps 

je déguerpis

vers l’inclusive sinécure


lézards gris  


lézards verts


n’ayons donc pas d’inquiétude

























en 
s'apercevant 
du peu qu'il allait vivre 
il a failli mourir 

Anima 

est 

une onde interceptée 

entre deux espaces 

vides 


le confinement 

est 

au-dedans 

de la cellule première 


les corps confinés deviennent 

la mesure qui perturbe 

le système 


l'incorporel s'échoue 

dans le démantèlement de l'organisme 


un retour à l’ordre est improbable



elle a pris 

une poignée de hasard

connaissant les gagnants avant

qu'ils ne disparaissent



la tension 

entre 

la netteté et l'indéfinissable

qui m'avait fait 
m'arrêter sur ces phrases au départ 
a disparu

je n'insiste pas

j'allume la radio




elle 
souffla 
sur 

un tableau

ceci 
n'est pas 

un rêve

elle 
avait raison

c'était

la 
peinture 
d'

un rêve 


se promener 
dans le futur est intéressant 

et fut 
un moment amusant


déjà

les contrastes 
s'obscurcissent les caractères 
se brouillent

ne subsiste
qu'

un soliloque
à la merci des souvenirs


une lumière aléatoire
une volonté
un simple oubli
un défaut
un candide manque d'attention



discours 
d'
une personne 
qui se parle à elle-même
ou qui pense 
tout haut























L’amitié 

c’est être sensible aux fictions que quelqu’un émet

Pour le dire autrement, l’amitié, c’est être sensible à la qualité de la place du spectateur que quelqu’un propose. Devrons-nous, cette place, la quitter au terme d’une durée sonnante et trébuchante de temps ou bien pourrons-nous y vivre par procuration le jour et la nuit ? L’amitié, c’est consentir à entrer dans les rêves d’un autre, et cela jusqu’au cauchemar, pour l’exclusive passion spectatrice qu’ils génèrent. 
















L’AMITIÉ

Le BAROQUE

Le CINÉMA


Le DÉSIR

L’ENFANCE

Le FLÂNEUR

Le GESTE

L’HABITUDE

L’IDÉE

La JOIE

KAFKA

La LANGUE

La MUSIQUE

Les NUAGES

L’ŒIL

La PLAINTE

La QUESTION

La RENCONTRE

La SUBJECTIVITÉ

Le TERRITOIRE

L’UNION

Le VIEUX

Le WESTERN

L’X

Les YEUX

Le ZÉRO



























 

Physikos

se dit de quelqu'un 
qui s'occupe des principes fondamentaux 
de l'existence



























qui est capable 
de toucher la radicalité
de ce que sont les choses et
de faire usage de ce qu'il trouve au fond

c'est pour cela
qu'il est devenu le mot
qui désigne les magiciens et
les alchimistes

le mot s'applique à Parménide


*

une tradition 

célèbre 
disait que

Pythagore

allait 
de cité en cité de ville 
en ville

non pas pour enseigner 
mais pour 
guérir


le problème posé 
par le rapport entre philosophie et guérison
n'est pas d'en rechercher la source

il y a 
des sources

le 
seul 
problème 

est

la chape 
de silence qui les recouvre



aucune 
guérison réelle 
n'est 
possible 

tant que 
vous n'arrivez pas 
à comprendre qui vous êtes 

sous 
l'apparence
du monde sensible



pour 
Parménide
la naissance la vie et la mort 
n'étaient certainement que des apparences

mais

ce n'est pas
une raison pour dire
qu'il ne s'y intéressait pas
ou qu'il ne les prenait pas au sérieux


les apparences deviennent telles 
que lorsqu'on les 
néglige





























vendredi, octobre 30, 2020


écrire 

comme on tâtonne

frissonne

entrer 

par effraction 

dans la nuit de la langue 

pressentir 

un espace 

des sites à reconnaître de mémoire 


c'est cela le sentiment géographique 

sentiment que toute rêverie 

apporte sa terre

















nous allons commencer avec ça 


creuser le langage

creuser le paysage


écouter le travail de la rivière


plénitude 
et viduité atteignent

un va et vient

de somnambule fait
de frôlement et
d'

une rare souplesse

un univers de glissement

l'insolite 
s'enchâsse
dans les méandres 
de la souvenance 


se meuvent à la surface 

des spires
des segments de cercles
des fragments d'écriture

simples 
empreintes ou notations
rapides 

exhumées du savoir



affleurements symboliques

inscriptions 
sigillées
d'

une mémoire
porteuse de connaissance



*


qui 
est marqué
d'
un sceau

ou 
d'
une empreinte 
semblable à un sceau












































pipit à gorge rousse


Cinq cents millions d’oiseaux survolent les collines de Beit Jala chaque année. Ils voyagent depuis la nuit des temps : 

huppes, grives, gobe-mouches, fauvettes, coucous, étourneaux, pies-grièches, combattants variés, traquets motteux, pluviers, souimangas, martinets, moineaux, engoulevents, hiboux, mouettes, faucons, aigles, milans, grues, buses, bécasseaux, pélicans, flamants roses, cigognes, tariers pies, vautours fauves, rolliers d’Europe, cratéropes écaillés, guêpiers, tourterelles des bois, fauvettes grisettes, bergeronnettes printanières, fauvettes à tête noire, pipits à gorge rousse, blongios nains.







un apeirogon 

est 

un polygone 

au nombre infini de côtés

Ce récit, diffracté en 1001 sections narratives qui se baladent librement dans le temps et l’espace, numérotées de 1 à 500 puis de 500 à 1 avec un pont centtral, la double section 500, raconte le parcours de deux amis, Rami et Bassam. L’un est Israëlien et juif, l’autre Palestinien et musulman. Deux pères en deuil qui perdu leurs filles, devenus combattants pour la Paix. Rami Elhanan et Bassam Aramin existent, ce ne sont pas des personnages de fiction. Un roman ambitieux, marquant et nuancé, qui décrit la vie au Proche-Orient et montre toutes les facettes de la réalité complexe du conflit israélo-palestinien, les liens de cause à effet entre les tragédies, avec une grande sensibilité et beaucoup de subtilité.


La seule vengeance consiste à faire la paix





































 





 

Roua et Aour

Thot-Hermès le Maître des souffles 

le souffle c'est la vie
















le verbe la parole et de la parole jaillit la lumière

Roua et Aour 

le souffle et la lumière

le second est l'anagramme du premier


la lumière est la parole intelligible 

le verbe est lumineux

il renferme en lui l'intelligence de la connaissance

il faut pour exprimer le Verbe

percevoir en soi

la dimension vivante de la lumière

c'est-à-dire

que le verbe se transforme en lumière 

comme si

par 


un jeu de miroirs


Roua
s'inversait en 
Aour

































jeudi, octobre 29, 2020

 

Majoom

la confection du chanvre

mélanger 

du ghee avec de l'eau

ajouter 

du bhang du ganja du chavas
de l'opium
des graines de pavot
des feuilles et des graines de datura
des clous de girofle
de la pistache
des graines d'anis
du cumin
du sucre
du beurre
de la farine
du lait
de la cardamone et du tabashir 





























un drachme la dose

Howard McCord  longjaunes son périple 




























lundi, octobre 26, 2020



 

La lune n'est que le premier des morts
et je suis assis le visage à l'air libre,
jouant avec des cordes et je regarde
les collines mordre le ciel, pris
dans le souvenir d'une grotte où j'ai vécu.

*



























«Avec Longjaunes son périple, Howard McCord propose un « Chant général » rocailleux, déchiré, haletant, irrigué par une spiritualité nourrie de sagesse présocratique et de bouddhisme chan. Il y a une violence fertile dans ces vers, qui atteint à la vérité élémentaire du monde. Dans la lignée du Chant de la piste ouverte de Whitman ou de La Prose du Transsibérien de Cendrars, Howard McCord a inventé un genre poétique unique : l’épopée chamanisme.»

Longjaunes son périple (1968) se lit comme un chant épiphanique suivant un périple à travers des territoires de différents continents dont le poète a arpenté les inépuisables espaces désolés, des waste lands du Midwest aux contreforts de l’Himalaya ou d’Islande…

traduction & postface
Cécile A. Holdban & Thierry Gillybœuf
(Édition bilingue / en coédition avec La Grange Batelière)
































 

pourquoi au juste

cela arrivât juste  ce moment là

le dire  bien sûr

le demander

la chose  un secret  quelque chose à dissimuler

ce fait même

une énorme part de sa nature

une babiole  sans le dire à personne

une poche de pantalon

un timbre rare  une vieille pièce

















petits boutons de manchette

trouvés en chemin  une allée de parc

un galet de cornaline  un coquillage une tache

une rayure insolite  une sensation de possession

une sensation de protection une manière exquise 

lieu de forteresse 

un isolement



















 

voici que le soir arrive


laissez-moi

parler aux esprits

assis dans cette Barque

afin que j'y puisse y entrer et en sortir 

à mon gré


















que je puisse

contempler les Mystères à l'intérieur

de la Barque

et remettre debout cette divinité

qui ne respire

plus



















le 
langage 
est 

notre sol 

notre chair 


elle 

se
représente toujours le chantier 
comme 

un creux 

une ouverture du sol 

















et 

l’
avancée 
d’

un texte

sa progression

comme 

une marche en montagne

























25.10.2020  14:00

heure d'hiver au lac de Presset





























poussez 
suffisamment loin vers le vide

attachez - vous
suffisamment  fort à la quiétude

la 
quiétude devient

une partie
du Toujours-Ainsi






Lao-Tseu

connaître le Toujours-Ainsi 
c'est être illuminé 

































 

 




toutes les formes de lumière

elle sait

ne sont autres

que des vagues multicolores

qui déferlent sans cesse

















de même son sang rouge

elle sait

n'
est autre 
qu'

une vague

qui bientôt s'éloignera 
























la barque solaire 

est 

un objet 

symbolique 
de la mythologie égyptienne 
lié au cycle journalier du soleil et au démiurge 
qui lui est associé






















pour les Égyptiens de l'Antiquité le cycle perpétuel du lever et du coucher du soleil est comparable au cycle de la vie et de la mort Ainsi chaque matin le soleil naît à l'orient croît jusqu'au zénith  puis vieillit jusqu'à l'occident où il disparaît dans le royaume des morts  Ce voyage diurne  le dieu solaire Rê le fait à bord d'une barque appelée mandjet  Le choix d'une barque comme moyen de transport se comprend aisément dans une civilisation résolument fluviale où le Nil occupe la place d'axe principal de communication et de source quasi-exclusive d'alimentation grâce aux crues, à l'irrigation et à la pêche


















paysage

attente et désir d’horizon en période 

de couvre-feu


aménager 

le noir des signes sur le blanc de la page 

avec 

une intensité continue


attendre

dans le secret des paysages silencieux
















Créer 

Peut-être pas le bon mot Pas de meilleur 

Créer Un réel La première fois. 

Témoigner Seulement. 

Rendre compte  Des choses à dire Le matin

Les anomalies On s’arrête 

On ne se dit pas grand chose 

La fatigue

Par nature. Pas beaucoup  Des choses à dire. 

Une exception. 

Je n’ai pas pu


Un endroit où vous avez l’habitude d’aller

Un grand jour décidément 

Tout compte fait 

Plus tard


L’habitude de deviner  Discrètement 

Ses yeux noirs L’impression d’être regardé 

Comme toujours

Je me vois comme je suis 

Une manière de regarder

Ce qui m’excite et me fait peur

Dans mon rêve


J’ai parlé Un point d’ancrage 

Un peu de temps pour imaginer 

Chez nous par hasard 

Le seul souvenir 

Chez moi 

Regarder la télé


Là où ni l'un ni l'autre

Liminaire























la 
sculpture 
de 

Louise Bourgeois 

No exit 






















est inspirée d’un souvenir d’enfance, lorsque Louise Bourgeois se cachait sous les escaliers pour espionner son père. 

Il s’agit d’une cellule représentée par les panneaux métalliques qui entourent un escalier en bois très raide s’élevant presque jusqu’au sommet du panneau. 

À l’entrée de l’escalier, deux boules jaunes. 

La cellule est ouverte, sans toit, ni même de fermeture, qui n’aboutit à rien, mais nous avons tout de même une impression d’enfermement renforcé par les deux boules qui semblent obstruer l’entrée. 

On hésite d’ailleurs à pénétrer à l’arrière de l’escalier qui parait absurde, puisqu’il mène nulle part. 

Pas d’issue comme l’indique le titre de l’œuvre : No exit. 

L’artiste a suspendu dans une cache sous l’escalier, deux cœurs en caoutchouc. 

Nous sommes condamnés comme Sisyphe à rouler une pierre à un sommet qui dévale aussitôt et l’oblige à recommencer de nouveau. 

Sans issue de secours, porte de sortie. 

Nous sommes emprisonnés dans 
nos souvenirs, 
nos secrets, 
notre passé et ne pouvons pas en sortir.








No Exit
Louise Bourgeois 
1989 à la Fondation Louis Vuitton
dans le cadre de l’exposition
Cindy Sherman 
Retrospective & Crossing Views


































 

dimanche, octobre 25, 2020

 

une rive
 
d'
écume où les roseaux 
se cassent 
net

une tente 

sans 
éperon qui soulève le sable et vole 
au vent

une barque 

retenue 
à 

un plot 
qui se démène dans l'air


































un estuaire

qui tente d'expulser 

une eau acide