vendredi, septembre 18, 2020




XIII


Et entrer dans le monde qui commence

Le matin se déploie sous l’aile du rapace

un fleuve vole

A terre d’ailes Nos mains

















XIV


Ou bien le rapace lance un cri

Sa clairière des muettes

Le silence des ronces mange les linges abandonnés 

Des lettres éparpillées devancent les fleurs dans l’hiver


XV

Ainsi l’Immense a un oiseau qui met le ciel en cercle


XVI


Le ciel cri du rapace


XVII


Le ciel descend jusqu’au cri du rapace


XVIII


Le cri du rapace jonction des ciels


XIX


L’œil du rapace le ciel est sur nous 


La définition de l’aigle 

photographies du paysage

encres de Balbino Giner

Serge Pey

Éditions Jacques Brémond 

1987






Les histoires ne sont pas faites pour vivre au village, mais pour circuler en nous  Pour cela il faut un voyageur  qui sache faire résonner la très vieille chanson du feu et de l’eau  Oralité  oralité  le monde n’est que paroles souvent enfouies et une voix gueule au milieu de cet enfouissement pour nous les redonner


Va 
de par le monde
vois beaucoup de choses 
reviens et raconte-nous tout 


dit une injonction des Indiens Crees  Suivre cette injonction en décrivant ce qu’un oiseau peut voir  en plein vol dans le ciel  du paysage  La poésie est acte sacré, purification rite célébration  Parler par délégation de verbe  La peur alors nous quitte  Le voyage peut enfin vraiment commencer


liminaire

















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