jeudi, août 27, 2020


cette histoire 

a commencé sans début 

on peut se souvenir de Tchouang-tseu  


fais plutôt par toi-même l’expérience du non-limité 

évolue là où ne se fait encore 

aucun commencement


contente-toi du vide 







il y a 

le vide du temps qui enveloppe 

tout 


entre 

maintenant et désormais

le temps fut-il 

le temps sera-t-il vide 


nous n’avons aucune prise 


personne

n’est capable de se souvenir 

d’

un seul jour de sa vie


il faut se contenter 

de bribes

de ce qui est resté imprimé

du dérisoire qui cache la forêt


comment 

pourrais-je donc regretter quelque chose 

moi qui ne me suis jamais attaché 

à rien 

?



Tchouang-tseu 

veut faire de l’esprit 

un miroir 


qui accueille 

tout 

et ne conserve 

rien 
















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