mercredi, juillet 01, 2020


un lieu 

n’
est pas 
qu’

un agrégat 

de pierres
de bois
de terres
de matières

il se compose au moins autant 

des peurs
des souvenirs
des désirs que nos histoires y ont
greffés

le passé est inscrit dans le paysage








rochers verts 
côte-à-côte qui saillent jusque 
dans l’eau

chemin 
qui s’étend le long de rochers 
brûlés

clairière 
circulaire 
aux fins peupliers
elle porte son frère sur son dos 


saules gris forment 

un coude 
dans 
un tournant

lézards 
qui s’enfuient par devant 

chemin 
vers la vie qui va en s’élevant 


les conteurs sont des chasseurs 

et leurs récits sont autant de flèches qu’ils décochent

parler avec les noms 


la sagesse réside dans les lieux


il est préférable d’écrire au sujet 

du peu de chose que l’on croit connaitre 

que de se ronger les sangs 

face aux innombrables difficultés à connaitre 

quoi que ce soit.

Keith Bassa
L’eau se mêle à la boue 
dans 

un bassin à ciel ouvert

zones sensibles
et là-bas 

un jonc oscille


*




Sous la main légère d’

une ondine

Ensemble le soir nous rions

De ce qui n’est plus de ce qui fut

Mais ce jeu singulier

Je l’ai tant aimé  soumise…



Pensez à moi

Je vis dans un piège

J’ai peur des rencontres imprévues

Anna Akhmatova

Poèmes épars et fragments
































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