vendredi, juillet 24, 2020




murs et porte

ici l’appartement
murs et porte
volets
agencement de livres
cuisine ou vaisselle choit
parquet épineux
le lit devant la fenêtre
l’air porte la poussière
des acariens plein le tissus

un plafond et quelques craquelures 

une armoire pauvre en vêtements

ils sont froissés








des clés solitaires
sur la commode silencieuse du vestibule

la porte d’entrée
ne s’ouvre jamais sans la peur de perdre

un peu d’air 

la peur d’échanger son intimité
son identité
qu’on sorte ou entre
le lien et l’entre-deux
l’articulation et l’entretemps

....





et pourtant
et pourtant

écoutez la bouche en distance percée


...

Mathieu Brosseau 

travaille 

une prose dynamique  qui tend vers le flux 

il creuse les questions 

du corps 
de l’identité
du temps
de l’animalité, 
du désir ou encore 
du dénaître



pour lui

dire la chose en train de se faire

quand le dire est la chose en train de se faire

incarner cette vie augmentée

C’est poésie



l’exercice de la disparition est 
un ensemble de poèmes hallucinés polymorphes 
et foisonnants dont on comprend et ressent l’évolution 
et l’unité au fil des mots

Mathieu Brosseau 
nous incite à voyager 
à travers le temps pour atteindre 
nos fondements avant même nos perceptions 
et représentations

à force de casser notre boussole littéraire
de surprise en tournure
de vision en pirouette
il y parvient


















En lisant en écrivant : lectures versatiles #8

ici



































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