dimanche, juillet 19, 2020


ceux qui 

peignent écrivent sculptent

etc

se présentent côte à côte

devant le monde



ils 
sont les constructeurs 
d’

un chassé-croisé

d’

un ombrage pluriel








elle procède
par trouées et hybridations 

elle dresse
des murs jaunes  des phrases

Ça prend forme

Ça meurt

Ça



ce qui les rapproche 

la constance de l’action

la sécession 

les profondes dérivations

de chaque geste

de chaque pas


greffe et marcottage


bientôt 

les frondaisons et l’ombre de chacun

bientôt 

les disparus qui ne se ressemblent plus



bientôt

la dissidence des corps

l’intrigue des généalogies



les fonctions sont nombreuses 

tropes 

expression
figure de rhétorique
métaphore
métonymie
synecdoque


images 
souvenirs

afflux de toute espèce


dans l’affolante émulsion
de tout ce que l’on
voit

la face nord du Juliau 
treize à seize



peindre ce qui ne se voit pas 

l’air la lumière

les peindre sans que ça se voie



peut-on 
remplacer peindre 
par dire

?


elle écoute

attendant son tour

il neige toujours

et il neige encore et encore

quand je raccroche le téléphone


les arbres et les toits

en sont couverts


comment 
puis-je parler 
de ça 

?

comment 
me serait-il possible d’expliquer 
ce que j’éprouve 

?

la vitesse foudroyante
du passé
































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