mardi, juillet 28, 2020



il ne reste rien dans la main

que le sable issu

de sable…



vous 
vous teniez là
ordonnant l’espace et le temps
en ce lieu où se réalise le livre où le blanc 
s’est laissé ronger par la lettre par cette nuit du sens 
au bout de laquelle nous 
nous effacions













j’ai 
habité votre fenêtre
tel pourrait être le début 
d’

une lettre amoureuse 

si elle n’était vôtre

c’était du moins 

une fenêtre 

que 
j’ai habitée 

une nuit

quelle 
chute y attendais-je 







la fenêtre serait le lieu limite 

de l’attente  

celui qu’habitent folie et suicide 

c’est pourquoi les fenêtres me fascinent

regards 

mais aussi abris quand on ne peut 

ni entrer 

ni se jeter dans le vide 



un monde 

qui n’est pas le monde 

et qui n’est pas non plus 

le non-monde de la transcendance 

voici la fenêtre

lieu 

d’

un vécu imaginaire et parfois dangereux



ni être 

ni ne pas être

tel est le cri du fou 

coincé sur le rebord de la fenêtre 

et

passée l’anecdote

vos fenêtres sont aussi là pour être

des lieux en soi

elles pourraient être 

les reliures 

d’


un 
dernier cri 

comme 
la patène 
d’

un 
rouge-gorge



sans violence

jour après jour

fixant la contrée

dans ses habitudes et son isolement

comptant les pas








une lettre amoureuse
une fenêtre
une nuit

un monde
un vécu imaginaire et parfois dangereux

un dernier cri
un rouge-gorge 






un gardien du temple 
fouille l'herbe rase des yeux de lune d'été

































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