mardi, juillet 28, 2020



c’est 

un murmure 

loin de l’été



dans 
le froid

un petit feu
qui réchauffe mal

une étendue 
vide en forme d’arc-en-ciel












une gare

un train

une flaque d’eau

un nuage entre les rails

j’attends




est-il vrai
comme je le pense 
que nous cherchons à atteindre
enfin

une plénitude 

?



oubli 

mais 
n’oublie pas la nuit 
l’abîme 

le
jardin
nous en offre
sinon la réponse
du moins la condition



à la dispersion cruelle
nous préférons

la dérive
ténue du jardin



le vœu exaucé 
est de l’ordre de l’expérience 
il représente sa sanction suprême

ce qu’on souhaite dans sa jeunesse
on le possède à profusion dans sa vieillesse

a dit Goethe 

plus tôt 
dans la vie le souhait est formulé 
et plus grand 
est 

la
perspective 
qu’il se réalise

la vie serait-on en droit de dire en conséquence  est précisément assez longue pour donner à espérer que les vœux de la première jeunesse auront des chances d’être exaucés 


le lointain 
est le pays où 
les vœux sont exaucés

plus 

un souhait 
s’étire vers les lointains du temps 
et plus on peut espérer le voir se réaliser

or 
ce qui ramène 
vers les lointains du temps 
c’est l’expérience

qui 
en forme 
la trame et les articule

aussi 
le souhait comblé 
est-il le couronnement 
de l’expérience



la lampe



de nouveau copiant

activités terrestres vues du ciel

fleuve de tout 

un tas de choses

d’eau 
de terre 
de bois 
de pierres 

sang rouge fer

glace miroirs
écailles variables

étoiles et tresses
d’eau indiscernables lignes


corps blond 

soie 

jambe brunie



bouchons dansent mousses

lancer

de
bâtons
en suspens sur
le ciel



en rotation

tapis 

de feuilles sur l’eau 

l’ombre sur

le fond







































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire