vendredi, juillet 10, 2020



un mouvement

un déplacement rigoureux

une projection 

en avant admettant 
de pulvériser méthodiquement 
ses assises

là où même  
n’être rien
prend 

un sens fragmentaire















passage

petit abîme
léger abîme

complice de ce point où l’espace


cependant
au plus court

l’espace
tout l’espace nous manque

déchiffrer 
ne déchiffre à sa clé 
qu’

un autre monde qui se veut provisoire

métamorphoses

comme
autant de morts acceptées 

comme 
autant de morts

tant que nous serons vivants
à minutieusement
refaire

chute

vide soudain

la passivité
le neutre

la passivité
le neutre

imperceptible décalage

depuis nous ne sommes plus les mêmes

la légèreté devient dure

sans nimbe
sans arrière-plan

le oui
le non
le rire
les larmes



un autre chemin 
aux bords étroitement décisifs

nous 
attend de notre pensée 
comme 

une mutation passive

vivre

le neutre

mots
actes

confrontés
défaits

dès que 
nous l’éprouvons en nous 
comme 

une stricte présence 

cela 
qui maintenant 
est

souffle

manque de souffle


la légèreté
la transparence comme 

un noyau décentré
porté en soi et hors de soi 
au bord du corps et sur le corps 

te lisant

quelque chose a peur
quelque chose devine

quelque chose acquiesce

quelque chose qui n’est pas l’inconnaissable
quelque chose qui ne connaît pas


transparence n’est pas transcendance

patiente
ta parole
au plus proche

trace
la mobilité

le 
fragment par lequel 
tout

une première fois recommence

pour ne pas être dit 
intact

































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