jeudi, juin 04, 2020



dans la civilisation occidentale

la vie intérieure de l'individu  avec toute sa richesse  

se trouve reléguée à l'arrière-plan de l'existence 




l'homme est tellement pris dans l'engrenage de la vie mécanisée 

qu'il ne lui reste plus le temps de faire halte

ni la puissance d'attention nécessaire 

pour tourner vers lui-même 

son regard mental












l'homme passe ses jours absorbé par les circonstances 


l'immense machine qui l'entraîne tourne sans arrêt 

et lui interdit de s'arrêter

sous peine d'être broyé



aujourd'hui comme hier 

et demain comme aujourd'hui 

il s'épuise dans cette course effrénée 

lancé dans une direction qui 

somme toute 

ne le mène nulle part





la vie passe presque inaperçue

rapide comme un trait de lumière 

puis 

toujours absent de lui-même

l'homme tombe 

englouti






le temps de face affirme 
le destin

le temps de dos affirme 
le hasard


le temps de profil révèle 
le désir



le temps à éclipses du sel

le temps à écume d’éclipses du sel

le temps à éclipses frivoles du sel



la trajectoire de la flèche du temps
forme la cible de tact de sa
disparition


la flèche du temps forme la marge
de disparition
du ciel.


la 
flèche 
du temps forme la main 
d’amnésie 
d’

une cible au dos du destin


le temps compose un brouhaha d’arômes




le papier imprimé seul 
surtout s’il coûte cher 
vérifie le texte 

lieu de terreur  porte du ciel

rien d’autre



ce rouleau dont j’ai fait une stèle 
vision sur papier
polyparole
front gauche de l’art
sera maison pour tous  
chacun y pourra trouver pitance à son appétit & goût
tout y sera bon pour l’oreille & la cervelle 
bonheur intégral  
réminiscences d’un Paradis l’autre 
journal de bord cosmique 
essai florentin 
disque vinyle 78 tours 
voué aux seules rayures divines

hourra dans les moissons
































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire