jeudi, juin 18, 2020


une recherche 


d’identité

dans la froide terreur de la retrouver

ici

maintenant

dans ce peu agité et touffu qu’accumule

le jour


et la nuit le rêve

et le manque de rêve

et le refus du rêve














nous 
assistons
un peu saisis 

à 

un accroissement de l’écriture dans la netteté

par 

une vitesse d’assimilation 

des figures par ce tranchant des images raccordées

petits mondes dissemblables

que le poète perturbe et augmente

à les mêler







la folie n’aime pas

l’Histoire et les dictionnaires

c’est-à-dire

tout ce qui pourrait gêner sa monomanie


vous lui faites le coup des morts

par milliers

ça la fait tourner

comme

une toupie sur elle-même



elle a 

une haine infinie 

des mots
des noms
des vocables
des signatures
des dates
des portraits 

avec 
des arguments parfois péremptoires comme 
l’ignorance elle-même


testez vérifiez

la folie se prend pour Dieu 

elle sait tout
elle connaît tout d’emblée
elle n’a aucune curiosité sauf sexuelle ou malsaine

elle pense avoir la clé

des songes 
des comportements
des appétits
des envies
des souhaits
des désirs
des existences


elle ne pense pas

elle juge 
elle préjuge 
elle considère
elle décide
elle tranche
elle a réponse à tout

elle 
réécrit 
d’

un trait 
l’archive humaine


elle est 
en famille et en familiarité 
avec tout ce qui dépasse 
du lot 

elle était là dans tous les conflits

les chambres
les cabinets
les salons 
les guerres
les voyages 
les partitions
les ateliers



les civilisations sont à ses pieds 

pour elle

il n’y a

qu’

une seule réalité 

la sienne
































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