mardi, juin 02, 2020



une déploration 

de Gilgamesh sur la dépouille de son ami à l'aube du jour suivant le trépas de ce dernier 

cette litanie funèbre rappelle toute son existence 


Ô chemins qu'avait pris

Enkidu jusqu'à la Forêt des Cèdres

Pleurez-le jour et nuit sans répit

Pleurez-le  ô Anciens

parmi les larges rues d'Uruk-les-clos

Pleure-le foule

qui nous suivait  en nous saluant

Pleurez-le  passes   étroites des régions montagneuses

Que nous avons escaladées




Lamente-le  campagne  comme si tu étais sa mère

Pleurez-le

Cyprès et Cèdres

Entre lesquels  dans notre fureur

Nous avons fait un carnage

Pleurez-le,

ours  hyènes  panthères  tigres  cerfs  guépards

Lions buffles daims  bouquetins

grosses et petites bêtes sauvages


Pleure-le Ulaia   fleuve sacré

aux bords duquel nous nous pavanions

Pleure-le  Saint Euphrate

dont nous faisions couler en libations

l'eau gardée en nos outres


Pleurez-le  ô Gaillards d'Uruk-les-Clos


Qui nous avez vu combattre et tuer le Taureau-géant































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire