Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mardi, juin 02, 2020
une déploration
de Gilgamesh sur la dépouille de son ami à l'aube du jour suivant le trépas de ce dernier
cette litanie funèbre rappelle toute son existence
Ô chemins qu'avait pris
Enkidu jusqu'à la Forêt des Cèdres
Pleurez-le jour et nuit sans répit
Pleurez-le ô Anciens
parmi les larges rues d'Uruk-les-clos
Pleure-le foule
qui nous suivait en nous saluant
Pleurez-le passes étroites des régions montagneuses
Que nous avons escaladées
Lamente-le campagne comme si tu étais sa mère
Pleurez-le
Cyprès et Cèdres
Entre lesquels dans notre fureur
Nous avons fait un carnage
Pleurez-le,
ours hyènes panthères tigres cerfs guépards
Lions buffles daims bouquetins
grosses et petites bêtes sauvages
Pleure-le Ulaia fleuve sacré
aux bords duquel nous nous pavanions
Pleure-le Saint Euphrate
dont nous faisions couler en libations
l'eau gardée en nos outres
Pleurez-le ô Gaillards d'Uruk-les-Clos
Qui nous avez vu combattre et tuer le Taureau-géant
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