mercredi, juin 03, 2020



combien 
il est difficile de serrer de près 
les choses


la matière

passe de la joie diffuse à

une sorte de tristesse sourde

tout dure et reste peuplé d’attente


une voix

ni souffle ni respiration

mais

comme infectée

tavelée de silence et de solitude





l’ébauche 
des premiers mots 
qu’

un enfant 

épie 
quand il cède à la fascination 
des images



là 
où je 
plie

un roc se dresse





par 
des vœux importuns nous fatiguons 
les dieux

il 
faut bien 
que nous vivions

malgré la chute de tant 
de cieux

































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