Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
vendredi, mai 29, 2020
je me cache
dans un coin de la chambre
je plonge dans le noir
je manipule
le chiffon humide sur ma figure
j'ai décidé
de prendre les événements en main
je contemple
les trous noirs que j’ai à la place des yeux
j'ignore
l'origine du big bang cellulaire
je savoure
derrière mes paupières closes
un comique
délirant de pleins et de vide
je voyage
dans un pays imaginaire
dessiné dans l'infini oblique des espaces
convergents
j’écoute
sans surprise
une voix qui est sa voix d’enfant
je me reflète
en dehors de la réalité
je saisis
ce masque répugnant du sérieux
je me retrouve
blotti dans une tête sans étagères
je fuis
tous les miroirs de la maison
je décèle
sur le visage comme
un oubli
je me fabrique
un cerveau lent pour ralentir
la cadence infernale
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