vendredi, mai 29, 2020



je me cache
dans un coin de la chambre

je plonge dans le noir

je manipule 
le chiffon humide sur ma figure

j'ai décidé 
de prendre les événements en main

je contemple
les trous noirs que j’ai à la place des yeux

j'ignore 
l'origine du big bang  cellulaire 

je savoure
derrière mes paupières closes

un comique 
délirant de pleins et de vide






je voyage 
dans un pays imaginaire 
dessiné dans l'infini oblique des espaces 
convergents

j’écoute 
sans surprise 
une voix qui est sa voix d’enfant

je me reflète
en dehors de la réalité

je saisis
ce masque répugnant du sérieux

je me retrouve 
blotti dans une tête sans étagères

je fuis
tous les miroirs de la maison

je décèle
sur le visage comme 
un oubli


je me fabrique
un cerveau lent pour ralentir
la cadence infernale
































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