Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mardi, mai 05, 2020
une voix
le
corps dense massif
d'
une voix
à l’image
parfaite de ce que Franz Kafka
appelle
un piaulement douloureux
ou
encore
l’
illustration sonore
du
Cri
d’Edvard Munch
plus
d’effroi
que de rage
plus
d’aporie
que de porte de sortie
que
l’on claque sur
les doigts
et
derrière le
cri
des
torsades de choses en feu
des
écrasements mentaux
et
pas mal
de rage désolée
avant des abattements nets
pour rendre
compte du pouvoir phénoménologique de la voix
il insiste
sur
la proximité à soi
qu’elle est à même de générer
la particularité
essentielle de ce médium qu’est la voix
serait d’éviter au sujet
d’avoir
à
passer hors de soi
pour être immédiatement affecté par son activité
d’expression
en d’autres termes
la voix me permet de ne jamais
tomber
hors de moi
hors de mon souffle
dans
un éloignement visible
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