vendredi, avril 10, 2020






une poésie consacrée

on 
ne peut pas lire ses 
poèmes  

en
méconnaissant 
sa vocation religieuse 





ce serait 
comme 

lire Péguy en faisant fi 
de son catholicisme









elle
accomplit son œuvre de poésie comme 
elle célébrerait 

une cérémonie religieuse

écrire relève de l’observance 
d’

un rituel sacré 

et 
détient 

une véritable 
dimension sacerdotale 

ses poèmes
tout dévoués au culte de la divine Aphrodite
sont
à la lettre comme dans l’esprit
des poèmes consacrés 

Aphrodite.. 

doux-parleurs A[mours]../ lancerait.. 

elle qui garde.. assise.. fleurit.. 

perles de rosée 


être 
poétesse et prêtresse 
d’Aphrodite relève d’un seul et même engagement  
d’où les équivalences 
suivantes 

servir 
la beauté c’est servir 
le divin  

servir 
la poésie  c’est servir
Aphrodite

comme la déesse

elle 
collecte les perles 
de rosée

elle est une gardienne 
hautement responsable des trésors 
que sa vie sur terre lui permet de trouver




Il me paraît
Un vrai rival
Des dieux
L’homme qui peut
Rester assis
Près de toi
Bercé de la
Douceur sans nom
De ta voix
Tu parles
Il écoute
Les notes de
Ton rire et moi
Dans ma poitrine
Cœur stupide
Je t’aperçois
En un instant
Il n’y a plus
Un seul son
Un seul
Dans ma bouche
Et tout à coup
Langue rompue
Le feu court
Fin sous ma peau
Mes pauvres yeux
Ne voient plus
L’oreille
Me bourdonne 



Ode dans la traduction 
de M. Jérôme Vérain éd. Clancier-​Guénaud 
coll Archipels Paris































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