vendredi, avril 03, 2020








Richard Brautigan


Un bateau

 Ô









magnifique
était le loup-garou
dans sa forêt maléfique.
Nous l'avons emmené
à la fête foraine
et il s'est mis
à pleurer
en voyant
la grande roue.
Des larmes vertes et rouges
électriques
ont coulé
le long de ses joues velues.
Il ressemblait
à un bateau
sortant sur l’eau
sombre.




Douche cartographique



Je veux que vos cheveux
me couvrent de cartes
de lieux nouveaux,



ainsi où que j’aille,
sera aussi beau
que vos cheveux.












Sa vie se partageait entre le San Francisco des Diggers, le Japon adulé et son ranch dans le Montana auprès de ses amis Jim Harrison, Tom McGuane, Peter Fonda et Sam Peckinpah. Il aimait Baudelaire, le Grateful Dead et Janis Joplin, Emily Dickinson et William Carlos Williams, les haïkus de Bashô et Issa, les winchesters et le whisky. 

Ses poèmes, qu’il nommait ses « fleurs de papier avec de l’amour et de la mort », figurent parmi les plus réjouissants et les plus inventifs de la littérature américaine. 

Inventeur de formes littéraires, il mitonnait l’humour à feu doux, même si la mort le hantait. 

Il concevait la poésie comme le roman, et vice versa. 

Ses chefs-d’œuvre imparables ont fait de lui l’auteur culte des sixties et des seventies.

Il demeure surtout comme le plus original des auteurs américains recensés en un demi-siècle de contre-culture.

Son œuvre poétique complète est ici pour la première fois réunie

le castor astral































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