vendredi, mars 13, 2020



une forêt de pommiers de noisetiers de lauriers de roses de feuilles mortes de bourgeons clairs d’ombres fantastiques  une prairie une fine pluie et son ennui des fêtes de nuit une ville de charpentiers de bergers d’ouvriers des idiots râpeux de commerces et un clocher un curé ses mystères son père Frété  des marins alcoolisés leur voilier un ponton  un chardon  des vieillards  des chars la rouge courtisane la rive et Vénus le ciel voilé ou les vapeurs de sa pipe des pantins des étoiles ces astres… ses premiers ébats  un lilas  et sa tristesse  son ivresse  sa faiblesse  comme un enfant  sa maman  le matin approchant  deux cormorans  une branche des bourgeons clairs  des laquais  les rayons du soleil  et ses pas de la veille  une cascade d’eau  un petit troupeau des gouttes vertes  des jeunes mariés des arbres tordus  des blés d’or  un corbeau  une colline  de l’air son inspiration son évasion  ses illusions et un lapin un moulin son vieux parchemin un poulain ses espoirs du lendemain…




*















explosante fixe
la maison que j'habite
ma vie
ce que j'écris
le pont de trésors de la 
grande barrière australienne
moi
elle
Enée portant son père
je n'avais pas cessé de m'intéresser
au progrès de cette statue
un descendant très évolué du heaume
de la hauteur d'un petit soulier
faisant corps avec elle
cette espèce d'hélianthe 
les petites rues du quartier des halles
A paris la Tour Saint-Jacques chancelante
l'air de nager
TOUT ENGOURDI AUSSI PAR LA NUIT
de sable plus noir encore
celle que PICASSO a peinte
il y a trente ans
les jardins gobe-avions de MAX ERNST
A flanc d'abîme
construit en pierre PHILOSOPHALE
LA MAISON DU PENDU
tous les petits enfants 
des miliciens d'Espagne



un filet 

de lait sans fin
fusant 
d'

un 
sein 
de verre
































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