Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
vendredi, janvier 24, 2020
une journée banale
découper
le récit de celle-ci en plusieurs fragments
travaillés
dans
leur dimension graphique
visuelle
mais
surtout sonore ou
musicale
superpositions de calques
coupes franches
fractures de secondes
interférences
confrontation des temps libres de la lecture
des temps imposés
de l’écoute
accélération
décélérations précisions
omissions
le lecteur chemine à son gré
la densité
de sens résulte
d’
un double mouvement
le dépouillement
calculé de la palette verbale à quoi répond
sur
un plan sémantique
la saturation programmée des termes
retenus
ce qui s’y joue
c’est la tentative de révélation
d’
un motif sensible
par
une langue
discursive abstraite
un fantasme
n’est-ce pas autre chose
qu’
un fantôme
?
une ombre et son absence
qu’advient-il du désir
lorsque celui qui seul pouvait l’étancher
est parti
?
certaines fois
lorsque
elle
pense à lui si fort
elle
se sent nue
la chaleur
des corps est impertinente
et sereine à la fois
OLNI
Objet Littéraire Non Identifié
livre laboratoire
où la page 100 est recommencée 99 fois
à partir des trois premières
phrases
écrire.
Plus simple, bien sûr.
Maintenant, trop tard.
chaque variation est différente
et pourtant
il y a
des échos
de l’une à l’autre
nous
restons
au milieu du gué
entre l’histoire qui a déjà
débutée et dont on ne connaîtra
pas la
fin
99
textes potentiels autour de quelques points
communs
je
m’aperçois maintenant
que
je
ne dispose pas
d’
un
vocabulaire
de gare suffisant
Je
manque de mots
liminaire
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