lundi, décembre 02, 2019





les demoiselles

Kate
journaliste politique française 

Cyd
Anglaise vivant à New York 








Flora
anarchiste espagnole 

Bernadette
dirigeante féministe 

Ysia
Chinoise attachée d’ambassade 

Louise
une claveciniste  

Deborah
la femme du narrateur... 

Telles sont les femmes



Le narrateur

un journaliste américain
nous dit tout sur elles
mais 

sa réflexion 
embrasse l’évolution du monde
ces dix dernières 
années

pouvoir féminin érotisme crise terrorisme
idées et passions des intellectuels 

Rien de plus actuel 
que ce vaste 
roman

*



Femmes
c’est son chef-d’œuvre

description de notre époque
celle où l’on est attaqué de toutes parts

c’est-à-dire
les hommes qui fréquentent

les chemins
de traverse les rizières du
non-conformisme

Femmes
en avance de plus de trente ans

désormais
le cauchemar est quotidien

les caméras
tournent en permanence

les images
circulent à la vitesse de l’éclair 

les réseaux
sociaux condamnent 
plus vite que Robespierre et ses idéologues 
zélés 

la moraline est partout

les stocks sont illimités

l’hystérie collective est aux commandes

les artistes
sont réduits au silence 
par les terroristes de l’horizontalité

les romans   poubelle 
sont en 
pile

les fausses valeurs
ont leurs perroquets lobotomisés

Femmes
c’est 

une déclaration 
de guerre 
au féminisme fanatique
qu'on voit à l'oeuvre s'en réclamant
partout

un style elliptique
avec des phrases torsadées 
comme 

une statue du Bernin



attaque direct

Le monde appartient aux femmes. 
C’est-à-dire à la mort. 
Là-dessus, 
tout le monde ment.

La grande affaire des femmes
c’est 

l’enfant

Avoir un enfant

Négation radicale du sexe  

nous y sommes
la guerre fait rage

lisez les journaux
regardez les chaines d’info

l’étau se resserre
l’hallali est proche 
dans la désillusion générale programmée 


résister
est devenu presque 
impossible

il convient 
de ne plus rien attendre des femmes

rien

Il faut aimer 
manger seul au restaurant 

ça c'est moi !

aimer 
rester seul trois jours 
sans adresser la parole à personne 

ça c'est moi !

J’aime sentir 
le temps passer pour rien

n’importe où
dormir
dépenser le temps

me sentir le temps lui-même 
courant à sa perte

ça c'est tout moi !

Ajoutons
une absence
totale de culpabilité

et enfin 
préserver son enfance

Sollers  

Je veux tout… 

L’enfance… 

La gloutonnerie

les grandes vacances permanentes… 

ça c'est moi aussi !!



Femmes 

à  re lire d’urgence

on 
vous aura prévenus

pileface


















































une direction 
à prendre

une toile d’araignée

un 
réseau 

à ciel ouvert 
au dessus de nos têtes



un événement 
qu’on n’a pas vécu

Tout 
se mêle dans la confusion 
de la perspective

une ouverture 
s’opère

une juxtaposition de choses séparées


dans 
mon rêve 
une biche me salue


partager l’horizon et la lumière

sérénité et équilibre

une suite 

d’émotions 
d’échos fugitifs  
et de corps fuyants

un animal sauvage


cet 
esprit
est-il seulement visible par 
ceux qui 
ont 

un regard 
détaché
neuf 

?

des rendez-vous 
des traces
des repères et des signes

une ville la nuit

images 
intrusives prises sur le vif

une voie à suivre

la vitesse 
de la lumière sculpte le temps 
en mouvement


la trace
la disparition la mémoire

un 
autre angle

une 
ombre 
en forme de renard

une 
rencontre possible


au lieu de se souvenir
novembre
2019









































étirer 

indéfiniment

une consécration mythologique

une intrusion










entrevoir

la figure ardente

bouillonnante

radieuse de la création

aligner

phrase après phrase

l'art de la parole



prêter attention

écouter scruter appréhender 

le voyant parler


poète

veux-tu entrer
t’introduire dans mon cœur
t’introduire dans mes pensées
les plus secrètes ?

impudent  inconnu  

voleur !

Que veux-tu voler ?
Que veux-tu écouter ?
Que veux-tu extorquer ?



ceci
telles les races des feuilles
telles les races des hommes

tantôt
tombant sous le vent

tantôt
s'accroissant innombrables 

sous
la poussée des forêts

quand
survient la saison printanière

ainsi
des générations

l'une croît  et l'autre s'efface

































l’aiguille s’avançait

l’horloge 
de ma vie respirait 

jamais 
je n’ai entendu 

un tel 
silence autour de moi 

en sorte 
que mon cœur s’en effrayait

soudain 
j’entendis l’Autre 
qui me dit encore comme 

un murmure 









ce sont 
les paroles 
les plus silencieuses qui apportent 
la tempête

ce sont 
les pensées qui viennent 
comme portées sur des pattes de colombes 
qui dirigent le monde




comme le feu dévorant
embrase des bois innombrables
au sommet d'un mont
et au loin
apparaît sa lumière
ainsi
tandis qu'ils marchaient

l'éclat formidable du bronze
resplendissait
à travers l'éther 
jusqu'aux cimes célestes





la poésie peut-être 

un murmure

bruit sourd
confus de voix humaines
bruit léger 
d'

une personne 
s'exprimant à mi-voix ou à voix basse

murmure de voix

Vous le savez bien  fit-il dans  un murmure



bruissement
bruit
gazouillis
chuchotement
chuchotis
gazouillement
susurrement
frisson
friselis
bourdonnement
babil






























la poésie peut-être

un mystère

la poésie peut-être

la proximité
des œuvres éternelles
tout affaire 
cessante






Homère notre père

gnose
hypnose et
névrose

!

chants divins
poèmes d'or
verbe en feu

pourquoi ne fredonne-t-on pas
les vers d'Homère

?






































écouter le chanteur

douceur liberté 

gaieté 

la bonne vie aimable











croyez-moi en effet
il n'est pas de meilleur vie
que lorsque la gaieté règne dans tout
le peuple

pas de meilleure vie
que lorsque les convives
dans la salle écoutent le chanteur



tout plutôt 
que la tornade de violence
sur la plaine de Troie

pourquoi 
l'homme s'acharne-t-il
à ravager la douceur

?

pourquoi aspire-t-il
à sortir hors de lui-même
semblable à

un fauve

?


croyez-moi en effet
il n'est pas de meilleur vie

que la bonne vie
aimable

modestement
rythmée

justement équilibrée

réglée
sur la mesure du monde

imitée
de la nature

































peut-être
géographie homérique


peut-être
s'abstraire du réel

habiter la lumière

survivre aux tempêtes

aimer les îles


peut-être
consentir au monde





suivre les lignes de vie

prendre la mer

verser la mémoire

accepter le sort

ne rien espérer

complexifier le réel



peut-être
savoir se limiter






































There are nights 
when the wolves are silent 
and only the moon 
howls

Il y a des nuits 
où les loups se taisent et seule 
la lune hurle

George Carlin

*








lune
comme objet de
désir

sens
de la lune

significations
de la lune

la lune est-elle
une chose vraie


la lune est-elle
plus vraie

la lune est-elle
plus vraie
que le
soleil



































VÉRITÉ 

Vers

IT

vers la mise en forme 
T
de la transcendance 
I






comme 
tous les mots commençant 
par

un V

la vérité bouscule
et crée

une impression
de déséquilibre intérieur
suivi
d'

un envol
dans
une plus grande légèreté

le V dessine un oiseau

la 
vérité 
est 

un 
chemin

vers
bien plus 
qu'

une 
réponse

à

une 
question

!

































nature
de la nature

langage 
de la nature

contraction
linguistique











linguistique naturelle

systolique  

puissance de la puissance
torsion
tension
reconnaissance de la puissance

instant du jour

instant
parfait du jour
repli

syntaxe des événements
plissement
fibrillation
le mot saisi la chose

soubresaut 
la chose saisit le mot

il y a

un nœud

une pulsation naturelle 



battement du cœur des artères

pouls

battement régulier

alternance
mouvement alternatif
remous