mercredi, juillet 03, 2019



cahier moucheté

écorces

au temps de la chute


l'appel tendu de l'eau qui cherche

la craie 
blanche de la façade
bleutée


comme


un saphir











premier temps

je refais le point



une poignée
de poèmes m'indiquent le chemin
dans la voie de l'effort





un orage de verdure

un réseau de vent

un souffle matériel


*

les proverbes de l'air

les ossements et les coquillages

*


le poème 
s'il est poème
crée l'autonomie des mots

c'est dire que les mots
dans 
un poème
sont des noms





tous les mots 
sont originairement des noms
et l'acte propre du langage poétique est 
la nomination 

qu'est-ce que nommer ?

nommer
c'est appeler 

nommer
c'est appeler à la présence, 
faire acte de présence

alors que désigner 
c'est
représenter 

le mot  arbre  
représente cette chose là 































se tenir en avant de soi

en soi plus avant 

a la même acuité signifiante que 


la réalité est 

une signifiance insignifiable 



la route s’empare de qui

un instant

marche à son côté









copier servilement

ma copie n’est pas assez servile
je vais m’agenouiller sur la route




discerner les beautés
d'
un ouvrage



que tout ce qui est beau

revienne

deux ou trois fois





























le bord
l'éclair
l'épreuve
la chute
la perle
l'aiguille
l'espace
l'écart
le refus

l'ordre


et la borne
et la clarté
et le livre
et l'exil
et l'épée
et le cadran
et l'accent 
et le refuge

et le balancement 

































































une ombre / un signe


le fou 
d'écriture rêve d'être

une ombre
pour épouser l'eau

de cette union
naissent les livres

mais 
l'ombre n'est
qu'

un signe
de mémoire que l’œil 
perçoit











UN

plus son féminin 

UNE

plus

UN

féminin-masculin

forme le chiffre

TROIS

qui préside à nos destinées





























il parle du visage


tous les visages sont le Sien

c'est pourquoi


Il n'a pas de visage
















coupe court au raisonnement

au discours

afin de permettre au silence

de remplir

sans défaillance

son rôle de passeur



que celui qui espère

regarde

respirer les arbres de nos forêts


le livre nous lie


il porte tous les chemins en lui

celui des hommes

et celui caché

des pierres



l'oeuvre 
des miracles vient
d'

une chose unique

par

un unique procédé

tout 
comme les choses
proviennent
d'

une matière unique



























les eaux étroites